LYNX 10 : Poursuite des entraînements franco-britanniques pour le génie lors de l’exercice ZULU DASH

Centré sur la conduite de manœuvres défensives, cet exercice a permis aux sapeurs français et britanniques de s’entraîner sur les procédures de valorisation de terrain en mettant notamment en œuvre l’Engin blindé du génie (EBG).

Mutualisant leurs moyens, les sections de combat du génie française et britannique ont ainsi mis en place un dispositif de défense complet dans des conditions réalistes comprenant tranchées, embossements, bouchons de mines et barbelés. Les dispositifs ont notamment été éprouvés par une section d’infanterie estonienne armant la force opposée (OPFOR - Opposite force).

Cet exercice s’inscrit dans la continuité de l’exercice ZULU CRATER, conduit la semaine précédente par les sapeurs français et britanniques sur le thème des manœuvres génie offensives.

« Ces deux semaines aux côtés des sapeurs britanniques constituent une séquence importante pour le génie français. Tout d’abord, sur le plan de la préparation opérationnelle, il s’agit pour la section d’entraîner l’ensemble du spectre du combat de haute intensité pour l’arme du génie : appui à la mobilité, à la contre-mobilité avec la mise en œuvre d’explosifs, valorisation du terrain et participation directe au combat de contact. Ces entraînements conjoints nous permettent également de découvrir le matériel et les procédures britanniques. L’interopérabilité est primordiale dans le cadre de l’eFP-LYNX car en cas de crise majeure, le génie français pourrait être détaché sous commandement britannique. » a par ailleurs expliqué le capitaine Étienne, commandant d’unité du SGTIA LYNX 10.

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP – enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays Baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.