MISSION LYNX 10 : l’heure du bilan.

Issus du 501^e régiment de chars de combat de Mourmelon, du 16^e bataillon de chasseurs à pied de Bitche, du 40^e régiment d’artillerie de Suippes et du 13^e régiment du génie du Valdahon, les militaires du SGTIA LYNX 10 ont pris part à plus de 500 heures d’exercices interalliés dans des scénarios de haute intensité, tels que l’exercice de validation Bold Char, la mise en condition finale BARKHANE au profit du Scouts Battalion estonien, ou le Live Fire Exercise « Furious Salamander » à Adazi en Lettonie. Ce mandat, au cours duquel ont été tirées plus de 120 000 munitions de tous calibres, a également été ponctué de nombreux entraînements qui ont permis de renforcer la coopération interarmes à tous les échelons entre militaires français et alliés, notamment en ce qui concerne l’artillerie, le génie ou le combat antichar. 

Après une remise en condition minutieuse du matériel, les militaires du SGTIA se sont préparés à transmettre les consignes à leurs successeurs du SGTIA LYNX 11, principalement issus du 1^er régiment de chasseurs de Verdun et incluant des renforts interarmes issus des unités de la 7^e brigade blindée (35^e régiment d’infanterie, 3^e régiment de génie, 68^e régiment d’artillerie d’Afrique).

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.