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La protection des ambassades françaises à l’étranger

Mise à jour  : 26/04/2017 - Direction : DICOD

Plusieurs acteurs de la gendarmerie assurent la protection des ambassades ainsi que la sécurité des agents du poste diplomatique et des ambassadeurs.

La gendarmerie nationale met à la disposition du Ministère des Affaires Étrangères et du Développement International (MAEDI) près de 300 militaires appelés Gardes de sécurité diplomatique (GSD) ou Chefs de Sécurité Opérationnels (CSO). Affectés à l'étranger pour une durée moyenne de 4 ans, ils assurent la sécurité de 93 postes diplomatiques différents implantés dans 85 pays distincts. Ils sont chargés d'assurer la sécurité des agents du poste diplomatique et celle des locaux diplomatiques (ambassade, consulat et résidence du chef de poste). Ils contribuent également à la protection des informations qui y sont traitées. Par leur action, ils concourent ainsi à rendre effective l'inviolabilité des locaux diplomatiques et consulaires telle qu'elle est prévue par les conventions de Vienne signées en 1961 et 1963.

Ces militaires sont sélectionnés annuellement par le Commandement de la Gendarmerie Outre-mer (CGOM) parmi les militaires de carrière, masculins ou féminins, volontaires pour une telle mission. Après une semaine de stage organisée par le MAEDI, ils rejoignent leur poste, le plus souvent accompagnés de leur famille.

Les TEASS

Ce dispositif est actuellement complété par 75 militaires qualifiés Techniciens en Escorte d’Autorités et Sécurisation de Site (TEASS). Sous-officiers de carrière, issus des subdivisions d’arme de la gendarmerie mobile et de la garde républicaine, les TEASS sont chargés de la protection rapprochée des ambassadeurs dans les pays en crise. Ils réalisent en moyenne deux missions de trois mois par an à l’étranger et peuvent être amenés à effectuer des missions de protection sur le territoire national lors de grands événements (exemples : Euro de football en 2016, coupe du monde de Hand-ball en 2017).

Sélectionnés dans un premier temps sur dossier, les candidats sont convoqués au GIGN pour un entretien et des tests. Par la suitie, les militaires retenus suivent un stage de 6 semaines. Le programme de formation est basé sur la protection d’autorités, des mises en situation permettent aux stagiaires de se préparer aux futures contraintes liées à un contexte local dans un environnement défavorable et principalement à l’étranger. La formation au tir tient une importance majeure dans le stage.

La sécurité/protection du GIGN engagée

Le GIGN s’engage sur des missions de sécurité et de protection, sur le territoire national ou à l'étranger, au profit de personnalités sensibles et/ou menacées et/ou de sites revêtant une sensibilité avérée. Héritière de l'escadron parachutiste d'intervention et riche d'une expérience de près de 25 ans, cette capacité couvre l'ensemble du spectre de la sécurité/protection.

Les militaires sont susceptibles d'être mis en alerte et engagés dans des délais réduits en France ou à l'étranger, dans des opérations isolées (sécurité de personnel diplomatique dans un pays en crise ou en guerre) ou combinées (théâtre d'opération extérieure notamment).

Ils peuvent être déployés au profit du ministère des Affaires étrangères ou d'organismes internationaux (ONU, Union européenne...) sur proposition de l’État français. Ils mettent en œuvre des savoir-faire spécifiques et sont en mesure d'armer différents dispositifs adaptés à la mission confiée.

Par ailleurs, le GIGN est en mesure de mener des audits, fort de son expertise dans le domaine de la sûreté/sécurité d'emprises civiles ou militaires, en France comme à l'étranger. L’unité est à même de mener ses études dans un cadre interministériel ou à l'occasion d'une mission de protection d'autorité civile ou militaire.


Sources : Sirpa