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[Anciens combattants 5/5] : « Aujourd’hui, je me dis que moi aussi je pourrai raconter ce que j’ai vécu »

Mise à jour  : 10/05/2016 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Cette année, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) fête ses 100 ans. Né pendant la Grande Guerre, cet établissement public continue à apporter un soutien moral et matériel à plus de 3 millions de personnes. A l’occasion de ce centenaire, la rédaction rend hommage aux hommes et aux femmes ayant servi sous les drapeaux et qui ont à cœur de témoigner de leur engagement pour la France. Aujourd’hui, c’est la capitaine Aurélie, 34 ans, officier de l’armée de Terre, spécialiste pour la coopération civilo-militaire de 2009 à 2014, qui nous raconte son histoire.

« Je suis entrée dans l’armée de Terre en 2009 comme officier sous-contrat avec pour spécialisation la coopération civilo-militaire. J’ai participé à plusieurs opérations extérieures. Mon premier départ, en 2010 a été pour l’Afghanistan. Je suis restée six mois sur la base avancée de Nijrab. En 2011-2012, j’ai été projetée au Liban comme chef d’équipe. Nous avions pour mission d’entretenir les liens avec les autorités locales et nous montions des projets de coopération. En 2013, j’ai été déployée en Jordanie dans un camp de réfugiés syriens où opérait un hôpital militaire.

Je suis assez partagée sur l'évolution de la carte du combattant. Pour moi, les militaires des unités combattantes méritent une distinction spécifique pour ce qu’ils ont enduré. Quand j’étais en Afghanistan, même si à chaque sortie j’étais confrontée à la même menace que les autres soldats, je me déplaçais rarement en dehors du camp. Je les voyais quotidiennement partir en mission. Nous n’avions clairement pas la même vie. Voilà pourquoi je ne me sens pas légitime de dire que j’étais une combattante au sens propre du terme. Cependant, je trouve que l’élargissement des conditions d’attribution de la carte est une bonne chose pour les militaires ayant mon parcours. C’est une reconnaissance de notre travail car chaque opération extérieure entraîne une part de danger pour tous les militaires. D’ailleurs, chaque mission m’a beaucoup marqué. L’attribution de cette carte nous laisse aussi le devoir de transmettre notre expérience.

Pour moi, les anciens combattants sont ceux qui venaient dans les écoles, quand j’étais petite, nous parler de ce qu’était la guerre. Aujourd’hui, je me dis que moi aussi je pourrai raconter ce que j’ai vécu. Dans le monde civil, on connaît assez peu le travail de l’armée. Et après les attentats, par exemple, beaucoup de mes amis se posaient des questions : qu’est-ce que le terrorisme ? C’est quoi la guerre ? Est-ce que nous sommes en guerre ? Grâce à mon expérience au sein de l’armée, je pouvais leur apporter des réponses. »

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Sources : Ministère des Armées