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[Anciens combattants 2/5] « C’est important que les jeunes apprennent l’histoire »

Mise à jour  : 19/04/2016 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Cette année, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) fête ses 100 ans. Né pendant la Grande Guerre, cet établissement public continue à apporter un soutien moral et matériel à plus de 3 millions de personnes. A l’occasion de ce centenaire, la rédaction rend hommage aux hommes et aux femmes ayant servi sous les drapeaux et qui ont à cœur de témoigner de leur engagement pour la France. Aujourd’hui, c’est le colonel Pierre Desroche, 91 ans, résistant durant la Seconde Guerre mondiale et officier dans l’armée de Terre de 1945 à 1968, qui raconte son histoire.

« A tout juste 16 ans, en octobre 1940, j’ai rejoint le mouvement Jeunes gaullistes de Savoie. Avec mes camarades de lycée, nous participions à de nombreuses actions de résistance : recrutement, propagande, distribution de tracts... En 1943, j’ai remplacé le chef de notre unité, Pierre Dumas, qui s’était fait arrêté. Nos missions étaient de plus en plus risquées. Nous devions, par exemple, réceptionner de l’armement parachuté. La Gestapo a essayé de m’arrêter en mars 1944 mais j’ai pu m’échapper. Trois mois plus tard, j’ai rejoint le maquis en Savoie. Il représentait une plus grande sécurité et liberté car en ville, notre grande crainte était d’être dénoncé. On pouvait se battre vraiment et surtout, on connaissait l’ennemi.

En 1945, j’ai intégré l’école de Saint-Cyr Coëtquidan. Venant d’une famille de militaires, mon chemin était tout tracé. Durant ma carrière, j’ai été déployé deux fois en Indochine et deux fois en Algérie. En 1949, alors au 13e bataillon de chasseur alpin, j’ai effectué mon premier séjour en Indochine, à la tête de supplétifs du 1er bataillon Thaï. Un jour, en poste isolé sur la fleuve Rouge, nous avons été attaqués par 3 000 Vietminh. Sachant bien manipuler les armes lourdes, j’ai pu clouer au sol cette vague de combattants. Nous avons eu cinq morts et une quinzaine de blessés dans le poste. Chaque mois, en Indochine, environ 600 soldats étaient tués et blessés. Ils n’ont jamais eu de décorations. C’était une autre époque.

Aujourd’hui, je suis président du comité d’entente des mouvements de résistance et de déportation de Savoie. Je m’occupe aussi du prix de la résistance et de la déportation. C’est important que les jeunes apprennent l’histoire. Un peuple qui n’a pas d’histoire, est un peuple sans mémoire, voué à disparaître. Donc je continuerai à aller dans les lycées jusqu’à ce que mes jambes me portent ! Aux combattants d’aujourd’hui, je leur dirais qu’il faut toujours avoir l’esprit de résistance de façon à ne jamais admettre ni la banalité ni la lâcheté.  »

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Sources : Ministère des Armées