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[Anciens combattants 3/5] : «J’ai développé une capacité d’adaptation à toute situation, à l’imprévisible »

Mise à jour  : 26/04/2016 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Cette année, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) fête ses 100 ans. Né pendant la Grande Guerre, cet établissement public continue à apporter un soutien moral et matériel à plus de 3 millions de personnes. A l’occasion de ce centenaire, la rédaction rend hommage aux hommes et aux femmes ayant servi sous les drapeaux et qui ont à cœur de témoigner de leur engagement pour la France. Aujourd’hui, c’est le maître Philippe Duret, 56 ans, officier marinier de 1975 à 1995, qui nous raconte son histoire.

« Je suis entré à l’Ecole de mousses en septembre 1975, puis j’ai fait une école de spécialité pour devenir manœuvrier.  De 1979 à 1983, j’ai rejoint, en tant que sous-marinier, l’Indomptable puis le Redoutable. En 1987, j’ai été affecté en Océan indien sur l'aviso-escorteur Victor Schoelcher. C’est à cette période, durant la guerre Iran-Irak, que j’ai connu mes premières missions opérationnelles. Nous escortions les pétroliers dans le Golfe persique. Je suis reparti une seconde fois pour cette même mission sur le Jean de Vienne, une frégate de lutte anti-sous-marine. Nous vivions sous tension en permanence mais c’était très formateur. J’ai développé une capacité d’adaptation à toute situation, à l’imprévisible.

En septembre 1990, je suis parti à bord du transport de chalands de débarquement Orage pour la Guerre du Golfe. Nous transportions du personnel et du matériel vers l’Arabie Saoudite. En 1993-1994, j’ai participé à une mission d’assistance aux casques bleus en ex-Yougoslavie. Ces opérations sont celles dont je garde le meilleur souvenir. Je garde toujours en mémoire la dernière nuit à bord de l’Orage, avant de débarquer des légionnaires en Arabie saoudite. Ne sachant pas ce qui allait se passer pour ces hommes une fois à terre, nous avons voulu trinquer à leur honneur. C’était un bel esprit de camaraderie entre la Marine et la Légion étrangère qui s’est scellé à coups de concours de bras de fer.

Aujourd’hui, nous pouvons difficilement comparer un Poilu et un soldat qui part en opération extérieure. Nous ne sommes plus dans le même contexte et, à présent, tout est fait pour préserver la vie des soldats et c’est tout à l’honneur des armées. En revanche, il est important de transmettre le flambeau d’ancien combattant et je m’y attache. Chaque année, j’assiste, avec mes enfants, aux cérémonies des 8 mai et 11 novembre. Il y aura de moins en moins de vétérans de la Seconde Guerre mondiale, d’Indochine et d’Algérie, demain ce sera les anciens combattants de ma génération qui devront porter ce flambeau. »

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Sources : Ministère des Armées