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[Anciens combattants 1/5] « Nos jeunes soldats doivent être fiers de défendre leur pays »

Mise à jour  : 12/04/2016 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Cette année, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) fête ses 100 ans. Né pendant la Grande Guerre, cet établissement public continue à apporter un soutien moral et matériel à plus de 3 millions de personnes. A l’occasion de ce centenaire, la rédaction rend hommage aux hommes et aux femmes ayant servi sous les drapeaux et qui ont à cœur de témoigner de leur engagement pour la France. Aujourd’hui, c’est le maître Claude Cantin, 59 ans, officier marinier de 1973 à 1989, qui raconte son histoire.

« Mon oncle était marin. Petit, il me racontait les bateaux et l’Indochine. Il m’a donné l’envie de m’engager. A 17 ans, j’ai rejoint la Marine nationale. J’ai servi sur des pétroliers ravitailleurs, sur des bâtiments base, sur des porte-avions, sur des bases nucléaires…

L’opération qui m’a marqué particulièrement est Prométhée, en mer d’Oman et dans le Golfe Persique, durant la guerre Iran-Irak. En 1987, je servais à terre, au Centre de transmissions de la Marine nationale, à Rosnay (Indre). En juillet, le porte-avions Clémenceau, en alerte, a appareillé pour la mer d’Oman. Le Clem’ venait d’enchaîner missions sur missions. En un an, la majorité de ses membres d’équipage n’avait pas pu prendre de permissions. Afin de faire un roulement, 450 marins basés à terre, ayant pour la plupart l’expérience des porte-avions, ont été appelés pour en relever autant embarqués sur le Clémenceau. Ils ont ainsi pu prendre deux mois de permissions avant de repartir en mer.

Je faisais partie de ceux qui les ont relevés. J’étais mécanicien, spécialiste diéséliste-vaporiste et j’avais l’expérience des salles des machines des deux porte-avions, le Clémenceau et le Foch. On a débarqué par avion à Djibouti, base d’attache du porte-avions, pour cette relève appelée « le 5equart ». C’est la seule fois dans ma carrière où cela s’est produit. La mission du groupe aéronaval, auquel appartenait le Clémenceau, était d’escorter et de protéger les convois pétroliers pouvant être attaqués par les vedettes suicides iraniennes. Nous étions très motivés. Pendant 6 mois, nous avons alterné 30 jours de mer et 20 jours à quai, au port de Djibouti. Peu de repos entre les remises en condition du matériel, la chaleur intense et les catapultages quotidien des avions.

Aujourd’hui, je suis content et fier de ces années où j’ai servi mon pays. J’ai bien évidemment un devoir de mémoire. Nos jeunes soldats doivent être fiers de défendre leur pays, notre pays. Comme d’autres générations l’ont fait avant eux. Ce qu’ils font est utile. »

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Sources : Ministère des Armées