PCAT : Focus sur l'innovation

La VANITAC

L’ADJ Chrystelle de la section technique de l’armée de Terre (STAT) a développé une valise permettant de diagnostiquer rapidement une défaillance sur l’ensemble du câblage technique d’un véhicule, aussi bien au quartier qu’en déploiement opérationnel.

Grâce à cet équipement mobile, il est désormais possible de remédier efficacement, et en itinérance, à un dysfonctionnement lié aux systèmes d’information opérationnelle et de commandement. Les transmissions sont ainsi rétablies rapidement et le gain de temps pour les forces sur le terrain est non négligeable.

Au niveau tactique, l’intérêt opérationnel de cette innovation est certain, notamment dans le cadre de l’infovalorisation du système d’information du combat SCORPION (SICS).

Le KIT METEO PORTATIF du 2e Régiment Etranger de Parachutistes (2e REP)

Il s’agit d’un exemple parmi les quatre projets du 2e REP présentés à la PCAT.

Grâce à cette innovation, la sécurité des commandos parachutistes est renforcée. Il est désormais possible d’enregistrer à distance des données météorologiques fiables et précises, notamment la mesure du vent, afin de préparer au mieux la zone de saut. Jusqu’à présent, les commandos parachutistes n’avaient pas d’autre choix que de s’exposer physiquement à un éventuel danger sur la zone de saut, pendant parfois plusieurs heures, afin d’enregistrer les données météorologiques nécessaires.

Le P3TS

Le LCL Nicolas de l’EMAT et M. Pierre-Henri de la DGA ont développé le premier récepteur multiconstellations qui utilise les signaux du GPS (Etats-Unis), de GLONASS (Fédération de Russie) et de GALILEO (Union Européenne) afin de fournir au système d’information opérationnelle une géolocalisation des véhicules militaires et une synchronisation des réseaux radio tactiques qui soit davantage fiable et précise, évitant ainsi d’éventuels tirs fratricides. A titre d’expérimentation, la nouvelle version du P3TS intègre également une centrale inertielle rudimentaire afin de s’affranchir temporairement des signaux satellitaires. Le P3TS est compatible avec l’infovalorisation du système d’information du combat SCORPION (SICS).

Au sein de l’armée de Terre est présent un vaste écosystème d’innovation : l’innovation planifiée de la DGA et des programmes d’armement, l’innovation ouverte du Battle Lab Terre et l’innovation participative qui permet de faire remonter des initiatives directement issues des unités.

C’est notamment par la cellule de management de l’information pour l’innovation (CM2I), du pôle numérique et coordination de l’innovation (PNI), que transite l’ensemble des projets d’innovation et de transformation numérique initiés par le personnel civil et militaire de l’armée de Terre. Les cycles courts caractéristiques de l’innovation participative permettent de s’affranchir des circuits longs des programmes d’armement et de renforcer, rapidement, la capacité opérationnelle sur le terrain. Les projets d’innovation participative sont soutenus par l’Agence Innovation Défense (AID) à travers sa cellule innovation participative (CIP).

Grâce aux innovateurs présents dans les forces, l’armée de Terre est en mesure d’obtenir les plus grands effets par les moyens les plus disruptifs. Depuis plus d’un an que le PNI existe, plus de 180 projets issus des différentes formations administratives ont été traités par la CM2I. Ces initiatives couvrent l’ensemble du spectre : doctrine, organisation, ressources humaines, équipement, soutien et entraînement. L’innovation participative permet de développer des projets novateurs directement au profit des forces, lui conférant ainsi une place essentielle au sein de l’écosystème d’innovation de l’armée de Terre.