Accueil | Terre | L'armée de Terre | Le niveau divisionnaire | Commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes | Centre d’entraînement au combat – 1er bataillon de chasseurs Terre ... Commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes | Centre d’entraînement au combat – 1er bataillon de chasseurs

Centre d’entraînement au combat – 1er bataillon de chasseurs

Mise à jour  : 13/04/2021

Chaque mois, pendant 15 jours, plus de 400 militaires des forces terrestres se déploient au Centre d’entraînement au combat – 1er bataillon de chasseurs (CENTAC-1er BC) à Mailly-le-camp (Aube). Objectif ? S’entraîner aux fondamentaux du combat interarmes au sein d’une entité de circonstance : le sous groupement tactique interarmes (SGTIA). Cette unité peut être formée de blindés, d’infanterie, d’artillerie, de l’aviation légère de l’armée de Terre… aux ordres d’un capitaine, commandant d’unité d’un régiment leader.  Grâce à des simulateurs uniques en France, à une force adverse représentant l’ennemi, déployée sur le terrain, à l’utilisation des moyens 3D et à l’expérience des analystes du CENTAC-1er BC,  la préparation opérationnelle est réalisée au plus près de la réalité des combats.

Destruction de véhicules blindés sur engins explosifs improvisés, par tirs sol-air ou sol-sol, blessés légers ou graves, tués… Cet entraînement au combat interarmes permet aux forces terrestres de conserver un niveau opérationnel socle et d’être engagées sur n’importe quel théâtre d’opérations extérieures.

Au lendemain de la 1ère guerre du Golfe (1990-1991), les forces françaises décident d’accroître le réalisme de leur entraînement opérationnel. En 1993, un Centre d’entraînement expérimental (CENTEX) est créé à Mailly-le-camp. Sa mission : étudier les caractéristiques d’un futur centre d’entraînement des unités de blindés et d’infanterie du niveau sous-groupement, soit jusqu’à 200 hommes.

Après trois années d’expérimentations, le CENTEX est opérationnel. En 1996, il devient le centre d’entraînement au combat (CENTAC) dont la mission principale reste inchangée : la préparation opérationnelle des forces terrestres. Aujourd’hui, ce sont toutes les armes qui forment les forces terrestres qui s’entraînent ensemble au combat interarmes sur un terrain de 12 000 hectares.

Histoire du CENTAC – 1er BC

En juillet 2016, le CENTAC, garant des traditions du 5e régiment de Dragons depuis 2009, change de nom suite à la recréation de l’unité. Il est alors baptisé Centre d’entraînement au combat – 1er bataillon de chasseurs (1er BC). Il conserve donc le fanion du bataillon et fait vivre les traditions spécifiques de cette unité glorieuse, dissoute en 1992. Faire renaître le 1er BC à Mailly-le-camp n’est pas anodin. Au regard de l’histoire, le bataillon est fortement marqué par la Champagne. Né à Vincennes en 1840, il s’installe à Troyes en 1899. Il ne quittera la ville qu’en 1913. Il retrouve la terre de Champagne en 1956 lorsqu’il rejoint la garnison de Reims. Il y restera jusqu’à sa dissolution. Aujourd’hui, le 1er BC a retrouvé ses racines grâce au CENTAC-1er BC.

Moyens

Des spécialistes du combat :

  •  40 observateurs – arbitres – conseillers (OAC), sous-officiers et officiers, qui suivent au plus près, sur le terrain, les cadres des unités en entraînement. Ces OAC sont spécialistes infanterie, génie, feu dans la profondeur, blindé et SOT (section opérateur tactique).
  • 8 officiers qui analysent et débriefent, chaque fin de journée de combat, les commandants d’unité des sous-groupements tactiques interarmes.
  • 7 spécialistes de l’image qui captent les actions menées sur le terrain, chaque jour. Grâce à ces images (photos et vidéos), l’analyse se base sur des preuves visuelles et la pédagogie est optimisée.
  • Des cellules 3D, armées par des terriens et un marin, rendent possible l’intégration de moyens aériens dans la préparation opérationnelle : hélicoptères, avions de chasse, tirs d’artillerie, drones.

Des simulateurs uniques en France :

  • La première semaine d’entraînement est consacrée aux rappels théoriques des fondamentaux du combat interarmes via l’outil de préparation opérationnelle des sous-groupements tactiques interarmes ou OPOSIA. Système de simulation virtuelle, OPOSIA plonge les commandants de SGTIA, leurs subordonnés directs et leurs appuis dans un univers virtuel 3D des plus réalistes (terrain, météo, systèmes d’armes, ennemis…) tout en utilisant leurs moyens de communication opérationnels.
  • La deuxième semaine, les SGTIA sont déployés sur le terrain.  Un autre type de simulation est employé : la simulation instrumentée. Dans le cadre d’un système central appelé CENTAURE, chaque tir de combat est alors simulé, reproduisant les tirs directs et leurs effets selon le niveau de protection balistique : blessé léger, blessé grave, tué, véhicule partiellement détruit, détruit, etc. Les informations sont transmises en temps réel aux  OAC du CENTAC-1er BC, aux militaires touchés et au centre opérationnel CENTAURE.
  • Un Centre opérationnel appelé CENTAURE, armé par les spécialistes du CENTAC-1er BC et commandé par un officier supérieur, anime, pilote et analyse les actions sur le terrain.  Grâce au système de simulation CENTAURE, déplacements des troupes et actions menées parviennent au CO en temps réel.

Un ennemi déployé opérationnel :

  • La force adverse ou FORAD, appartenant à un régiment des forces, le 5e régiment de dragons, est armée des blindés de dernière génération : char Leclerc et véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI). Avec une mission qui lui est propre, la FORAD permet, aux unités qui lui font face, un entraînement au combat interarmes de haute intensité.

Organisation

Le CENTAC-1er BC est composé d’un état-major, d’une compagnie de commandement et de logistique, d’un bureau maintenance logistique et de 3 groupements : tir manœuvre, analyse conseil et simulation. Au total, près de 300 militaires et civils font vivre le CENTAC-1er BC.


Droits : Armée de Terre 2022