Chaque mois, pendant 15 jours, plus de 400 militaires des forces terrestres se déploient au Centre d’entraînement au combat – 1er bataillon de chasseurs (CENTAC-1er BC) à Mailly-le-camp (Aube). Objectif ? S’entraîner aux fondamentaux du combat interarmes au sein d’une entité de circonstance : le sous groupement tactique interarmes (SGTIA). Cette unité peut être formée de blindés, d’infanterie, d’artillerie, de l’aviation légère de l’armée de Terre… aux ordres d’un capitaine, commandant d’unité d’un régiment leader. Grâce à des simulateurs uniques en France, à une force adverse représentant l’ennemi, déployée sur le terrain, à l’utilisation des moyens 3D et à l’expérience des analystes du CENTAC-1er BC, la préparation opérationnelle est réalisée au plus près de la réalité des combats.
Destruction de véhicules blindés sur engins explosifs improvisés, par tirs sol-air ou sol-sol, blessés légers ou graves, tués… Cet entraînement au combat interarmes permet aux forces terrestres de conserver un niveau opérationnel socle et d’être engagées sur n’importe quel théâtre d’opérations extérieures.
Au lendemain de la 1ère guerre du Golfe (1990-1991), les forces françaises décident d’accroître le réalisme de leur entraînement opérationnel. En 1993, un Centre d’entraînement expérimental (CENTEX) est créé à Mailly-le-camp. Sa mission : étudier les caractéristiques d’un futur centre d’entraînement des unités de blindés et d’infanterie du niveau sous-groupement, soit jusqu’à 200 hommes.
Après trois années d’expérimentations, le CENTEX est opérationnel. En 1996, il devient le centre d’entraînement au combat (CENTAC) dont la mission principale reste inchangée : la préparation opérationnelle des forces terrestres. Aujourd’hui, ce sont toutes les armes qui forment les forces terrestres qui s’entraînent ensemble au combat interarmes sur un terrain de 12 000 hectares.
En juillet 2016, le CENTAC, garant des traditions du 5e régiment de Dragons depuis 2009, change de nom suite à la recréation de l’unité. Il est alors baptisé Centre d’entraînement au combat – 1er bataillon de chasseurs (1er BC). Il conserve donc le fanion du bataillon et fait vivre les traditions spécifiques de cette unité glorieuse, dissoute en 1992. Faire renaître le 1er BC à Mailly-le-camp n’est pas anodin. Au regard de l’histoire, le bataillon est fortement marqué par la Champagne. Né à Vincennes en 1840, il s’installe à Troyes en 1899. Il ne quittera la ville qu’en 1913. Il retrouve la terre de Champagne en 1956 lorsqu’il rejoint la garnison de Reims. Il y restera jusqu’à sa dissolution. Aujourd’hui, le 1er BC a retrouvé ses racines grâce au CENTAC-1er BC.
Un ennemi déployé opérationnel :
Le CENTAC-1er BC est composé d’un état-major, d’une compagnie de commandement et de logistique, d’un bureau maintenance logistique et de 3 groupements : tir manœuvre, analyse conseil et simulation. Au total, près de 300 militaires et civils font vivre le CENTAC-1er BC.
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