Créée le 1er juillet 2016 lors de la mise en place du modèle «Au Contact», la 4e brigade d’aérocombat (4e BAC) est la seule brigade d’hélicoptères de combat de l’armée de Terre. Appartenant au pilier de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), elle a, comme les autres brigades interarmes de l’armée de Terre, pour mission de concevoir et de conduire la manœuvre interarmes de ses unités opérationnelles dans un cadre interarmes,
interarmées et interallié.
Brigade spécialisée dans l’aérocombat, elle agit au profit de toutes les unités de l’armée de Terre en intégrant les tactiques, les missions et les modes d’actions aéromobiles en combinaison avec les autres composantes de la fonction contact. Si l’aéromobilité apportait aux forces terrestres un appui par le mouvement, le feu et la rapidité en permettant notamment de s’affranchir des obstacles du terrain, l’aérocombat apporte une nouvelle dimension au combat aéroterrestre en étant intégré dès la planification de la manœuvre. L’aérocombat combine dans une manœuvre unique les unités au sol et au-dessus du sol de façon à optimiser le combat aéroterrestre en apportant à la manœuvre interarmes rythme, puissance et profondeur.
Devise: «Supra optimos» - Au dessus des meilleurs. Lieu d’implantation : Clermont-Ferrand dans le département du Puy-de-Dôme (63).
La 4e BAC représente une force de 3400 aérocombattants dont 770 réservistes, 150 hélicoptères de combat et se compose de :
• 1 état-major situé à Clermont-Ferrand
• 1 compagnie de commandement et de transmissions d’aérocombat située elle aussi à Clermont-Ferrand
• 1er régiment d’hélicoptères de combat à Phalsbourg (Caïman, Gazelle, Tigre)
• 3e régiment d’hélicoptères de combat à Étain (Gazelle et Puma)
• 5e régiment d’hélicoptères de combat à Pau (Caïman, Cougar, Gazelle et Tigre)
Elle arme également les équipages des hélicoptères en projection extérieure en BSS, au sein des Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) et à Djibouti (FFDj).
La 4e brigade d’aérocombat est une brigade interarmes à dominante aérocombat. Dotée d’une structure de commandement tactique, elle intègre le groupement d’adaptation à l’aérocombat (GAAC). Le général commandant la brigade a ainsi vocation à commander, grâce aux moyens déployés par la 4e compagnie de commandement et de transmissions d’aérocombat (4e CCTA) , tous types d’opérations, à l’étranger comme sur le territoire national. Ainsi, la brigade est capable de déployer un poste de commandement aérocombat qui peut commander en opération l’équivalent de 2 groupements aéromobiles. Ce PC aérocombat, composé d’un PC principal, d’un PC aérocombat de circonstance (PC AC) transportable par hélicoptères de manoeuvre pour une durée de 48 heures environ et d’un PC aérocombat tactique déployable rapidement est mis en oeuvre par la 4e CCTA. Le PC AC sert à commander une action particulière ou assure la continuité du commandement de la brigade lors d’une bascule du PCP. Le GAAC vise à garantir l’optimisation d’une préparation opérationnelle commune entre les trois régiments d’hélicoptères de combat et l’ensemble des unités des forces terrestres. Depuis septembre 2019, le GAAC est doté d’une cellule amphibie qui aura pour mission de préparer l’exercice Cormoran 2021.
La brigade a également pour mission d’organiser et de contrôler la préparation opérationnelle et le maintien en condition des trois régiments d’hélicoptères de combat, de toute unité évoluant en interarmes, mais également du personnel de l’état-major. Engagée dans un processus ambitieux de renouvellement et de modernisation de ses matériels, son parc est constitué actuellement de 50 % d’hélicoptères de nouvelle génération (NG, Tigre – Caïman – Cougar) et de 50 % d’ancienne génération (Gazelle – Puma). À partir de 2026, la brigade recevra le nouvel hélicoptère Guépard qui viendra remplacer la Gazelle. Outre l’apport de performances accrues, en particulier de nuit et par mauvaises conditions météorologiques, ces appareils NG permettent une meilleure interaction avec la force terrestre SCORPION, progressivement mise en service avec l’arrivée de nouveaux matériels au sein des unités de l’armée de Terre.
La brigade est engagée dans toutes les opérations de l’armée de Terre. Héritière de la 4e division aéromobile (4e DAM) qui fut le fer de lance de la force de réaction rapide (FAR), elle a été engagée dans la guerre du Golfe en 1990-1991.
La 4e DAM devient la 4e brigade aéromobile (4e BAM) en 1999 et participe aux opérations en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo où elle a pris le commandement de la force. En 2010, la 4e BAM est transférée au CFT et devient la division aéromobilité (DIV AÉRO) puis participe en 2011 à l’opération Harmattan en Libye.
Elle est en auto-relève au Mali depuis 2013 pour les opérations Serval puis Barkhane et participe à toutes les opérations intérieures comme Sentinelle ou Héphaïstos. Elle a contribué à l’opération Résilience en mettant en oeuvre un procédé d’emploi innovant des hélicoptères de combat permettant de transporter 48 patients lors de 24 missions en une semaine.
Marié et père de trois enfants, le général de brigade Frédéric GOUT est né le 23 septembre 1967 à Troyes dans l’Aube.
Il intègre l’école spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan en 1988 - promotion général Delestraint - puis choisit l’arme des Troupes de marine, spécialité artillerie, option Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT).
Après une année de scolarité à l’école d’application de l’artillerie de Draguignan en 1991 – 1992, il rejoint l’école de formation des pilotes d’hélicoptères de l’ALAT à Dax
Il sert ensuite comme lieutenant, chef de patrouille sur hélicoptère PUMA, au 3e régiment d’hélicoptères de combat d’Étain. Il est engagé en ex-Yougoslavie à plusieurs reprises (BALBUZARD, BALBUZARD Noir, FORPRONU, IFOR) ainsi qu’au Tchad.
Il est promu capitaine en 1995. Muté au bataillon de l’Aviation légère de l’armée de Terre de Djibouti en 1997, il y commandera l’escadrille de commandement et des moyens aériens. Il est alors engagé dans l’opération humanitaire SHEBELLE en Ethiopie.
En 1999, affecté à l’école de l’Aviation légère de l’armée de Terre du Luc, il y occupe la fonction d’officier traitant à l’état-major.
Il sera promu chef de bataillon en 2001. Après sa réussite au concours du cours supérieur d’état-major en 2002 et un nouvel engagement en ex-Yougoslavie au sein de l’état-major de la SFOR comme assistant militaire, il suit l’enseignement de la 116e promotion du CSEM puis de la 11e promotion du collège interarmées de défense.
Désigné après sa scolarité pour tenir la fonction de chef du bureau opérations instruction du 1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg, il sera engagé à deux reprises dans l’opération LICORNE en république de Côte d’Ivoire. Il est promu lieutenant-colonel en 2005. Il rejoint en 2006 le centre de doctrine et d’emploi des forces puis est affecté en mobilité externe de 2007 à 2009 au ministère des affaires étrangères et européennes, à la sous- direction des affaires politiques de la direction des Nations Unies et des organisations internationales. Il est ensuite affecté au cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre comme chef de la section des
relations extérieures. Il est promu colonel en 2009.
Il commande le 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau de juillet 2011 à juillet 2013. Il est alors engagé à la tête de son régiment dans le déclenchement de l’opération SERVAL au Mali.
Après avoir été auditeur de la 63e session du centre des hautes études militaires et de la 66e session de l’institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) d’août 2013 à juillet 2014,
il occupe la fonction d’assistant spécial du président du comité militaire de l’OTAN à Bruxelles de juillet 2014 à juillet 2017. Il est ensuite affecté à l’état-major des Armées, au sein de la division
études, synthèse, management général qu’il quitte à l’été 2019.
Il prend le commandement de la 4e brigade d’aérocombat le 14 août 2019. Il est officier de la Légion d’honneur, décoré de la croix de la Valeur militaire à l’ordre de l’armée, de la médaille de l’aéronautique et il est officier de l’ordre national du Mali.
Droits : Armée de Terre 2022