Du 5 au 6 mai, les commandos parachutistes de la 11e brigade parachutiste se sont entraînés sur le camp de Caylus dans le cadre de l’exercice d’alerte Occitan Arrow. La brigade parachutiste est en mesure d’intervenir sur très court préavis, n’importe où dans le monde, par son système d’alerte : le Guépard TAP. Elle est ainsi la principale capacité terrestre de réaction d’urgence de l’armée française en mesure de déployer 650 militaires en 12 ou 48h.
La disponibilité immédiate de la 11e brigade parachutiste (11e BP) est garantie par un système d’alerte unique : la Quick Reaction Force /TAP (QRF = force d’intervention rapide) communément appelée Guépard TAP (troupes aéroportées). Cet échelon national d’urgence maintient ainsi en alerte un groupement interarmes aéroporté destiné à remplir une mission inopinée. Le 5 mai 2021, l’alerte est déclenchée dans le cadre de l’exercice Occitan Arrow, pour la trentaine de commandos parachutistes de la brigade.
Issus pour l’exercice de l’état-major de la 11e BP et de la 11e compagnie de commandement et de transmissions parachutiste de Toulouse, du 17e régiment du génie parachutiste de Montauban et du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, les commandos parachutistes quittent leurs quartiers respectifs 12 heures après le déclenchement de l’alerte. Ce détachement comprend une cellule de commandement qui planifie, conçoit et conduit les opérations, ainsi qu’une cellule tactique qui commande les groupes sur le terrain et enfin de deux groupes de commandos parachutistes détenant les capacités adaptées à la mission.
Arrivés sur la zone d’embarquement, ils préparent minutieusement leur mission pour laquelle ils vont devoir s’infiltrer sous voile, afin de capturer en toute discrétion, une cible ennemie. Le « Rehearsal » ou répétition générale clôt le processus d’élaboration des ordres. L’ensemble du détachement est briefé, ils sont prêts à l’action. Les commandos parachutistes embarquent dans l’avion.
Mis en place de nuit, par saut à grande hauteur, ils s’infiltrent sous voile sur plusieurs kilomètres. Indécelables, ils atterrissent sans bruit et commencent une infiltration à pied vers le camp ennemi, où se trouve la cible. Sur place, ils renseignent sur le dispositif ennemi avant de passer à l’action aux premières lueurs du jour. L’assaut est bref, la cible est identifiée et capturée. Sur le camp, les spécialistes détiennent les savoir-faire et le matériel nécessaire afin de récupérer toute preuve ou renseignement. Le spécialiste génie s’assure quant à lui, de lever la menace des engins explosifs et de récupérer ou détruire toute matière dangereuse. La zone est passée au crible fin. L’ensemble du détachement est enfin extrait par grappe.
D’alerte 365 jours par an, les commandos parachutistes sont ainsi capables de mener un large panel de missions, soit au profit de leur régiment, soit au profit de la brigade, grâce à leur maîtrise technique et la complémentarité interarmes de leur détachement.
Ce type d’exercice, réaliste, permet d'entraîner le détachement à une partie du panel des missions qui leur sont confiées en opération extérieure.
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