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Sous-officiers : formés pour demain

Mise à jour  : 04/12/2017

Créée en 1963, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) a déjà formé plus de 130 000 élèves. En constante évolution, elle s’adapte aujourd’hui aux besoins de l’armée de Terre de demain, une transformation par l’augmentation des effectifs, mais aussi des moyens d’instruction. Un seul but pour les 350 formateurs de Saint-Maixent-l’École (Deux-Sèvres) : fournir de jeunes chefs aptes à commander dès la sortie de leur formation.

« Nous sommes chargés de poser la première brique qui constituera la base de toute une carrière, déclare le général Guy Rochet, commandant l’Ecole. Nous formons des cadres de la nation, ceux qui sont au bout de la chaîne de commandement et vont guider des hommes au combat. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. » Creuset de la formation des sous-officiers depuis plus d’un demi-siècle, l’ENSOA est en perpétuelle évolution pour s’adapter aux besoins de l’armée de Terre. « La remontée de la Force opérationnelle terrestre a poussé le recrutement de 1 700 élèves en 2015 à 3 400 en 2017, explique le général Rochet. Pour absorber ce volume, et continuer à garantir la qualité de l’enseignement, l’ENSOA a créé un cinquième bataillon qui sera pleinement opérationnel l’été prochain. »

Une formation de base indispensable

Outre l’augmentation des effectifs, l’annonce du plan « Au Contact » a eu un effet direct sur la formation initiale. « Nous devons répondre aux exigences des unités, affirme le colonel Jean, directeur général de la formation. Aujourd’hui les jeunes sergents qui quittent l’école ne partent pas tout de suite en opération extérieure, mais ils sont parfaitement aptes à remplir des missions Sentinelle. » L’Ecole ne prépare pas uniquement des cadres destinés aux opérations intérieures, elle évolue en permanence. « Personne ne connaît la prochaine guerre. Notre rôle est de former des élèves capables de s’adapter à toutes les situations, poursuit le COL Jean. Pour cela nous insistons sur une formation de base indispensable aux futurs chefs comme les missions communes de l’armée de Terre, la technique d’intervention opérationnelle rapprochée ou l'instruction sur le tir de combat. L’objectif aujourd’hui est de maintenir le haut niveau de compétence des sous-officiers. Cela passe par l’instruction technique, mais aussi, et surtout par le savoir-être. »

« Il faut vraiment s’accrocher »

« Je ne pensais pas que la formation serait aussi complète, souligne Enguerrand, jeune engagé volontaire sous-officier. Je m’attendais aux nuits sur le terrain, aux longues journées de combat, pas forcément à une instruction théorique aussi poussée. Je réalise qu’un sous-officier doit être complet ». Églantine, également en formation, confirme : « les premières semaines sont denses, il faut vraiment s’accrocher. Mais les cadres sont là pour nous forcer à donner le meilleur. Très vite, ils nous donnent des responsabilités pour nous placer dans une situation de chef, ça nous pousse vraiment. »

L’encadrement, un élément clé de l’école dont le seul but est d’amener tous ces jeunes à devenir de futurs sergents. « Chaque élève prend un peu de nous, ajoute l’adjudant Anthony, chef de section au 1er bataillon. Nous sommes leur seule référence. De notre côté, nous nous appuyons sur notre expérience en unité pour leur expliquer la place qu’ils occuperont bientôt. Notre passé est indispensable pour leur inculquer toutes les valeurs propres aux cadres de contact. »


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