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Officier : un socle commun de compétences

Mise à jour  : 04/12/2018

La qualification interarmes de niveau 2 est un point de passage obligé pour accéder à un parcours d’officier breveté ou diplômé. Dispensée en douze semaines à l’école d’état-major de Saumur, elle permet d’obtenir le diplôme d’état-major.

La qualification interarmes de niveau 2 est un point de passage obligé pour accéder à un parcours d’officier breveté ou diplômé. Dispensée en douze semaines à l’école d’état-major de Saumur, elle permet d’obtenir le diplôme d’état-major.
Avant 2017, la formation à l’école d’état-major (EEM) se faisait en fonction de l’orientation de chaque officier, qu’il se destine au diplôme d’état-major, ou aux concours de l’école de guerre (EDG) ou du diplôme technique (DT). Il existait trois stages différents qui ne font désormais qu’un seul : la QIA2.

Cette qualification représente le socle commun de compétences des officiers d’état-major de l’armée de Terre. Elle a été allongée de trois semaines (douze semaines désormais) et est devenue diplomante à l’été 2018 : les résultats obtenus conditionnent l’obtention du diplôme d’état-major.

Après leur temps de commandement les capitaines passent par cette étape, transition entre leurs première et deuxième parties de carrière. « Beaucoup de nos stagiaires quittent le régiment dès la fin de leur temps de commandement, souligne le colonel Couëtoux, commandant l’EEM. Après l’expérience des unités opérationnelles, nombre d’entre eux servent déjà en état-major, y compris interarmées. » Sur l’ensemble d’un cycle annuel de QIA2 (deux promotions/an), 43 % servent actuellement au sein des forces terrestres, 24 % dans le reste de l’armée de Terre, et 33 % en organismes interarmées. Plus de la moitié des stagiaires préparent le concours de l’EDG.

Ȇtre apte au travail collaboratif

Les stagiaires ne sont pas à Saumur pour préparer leur concours mais bien pour apprendre à occuper un poste au sein d’un état-major. « C’est une autre approche du commandement que celui de chef de section ou de commandant d’unité, compare le capitaine Nicolas, fantassin parachutiste. En état-major, la vision personnelle ne doit pas prévaloir. On apporte notre pierre à l’édifice. » Cela implique d’être formés dans deux domaines, à commencer par le développement des compétences : s’approprier les procédures et comprendre le fonctionnement. Mais aussi acquérir un comportement et des attitudes, comme le souci du bien commun et l’aptitude au travail collaboratif. « Un officier d’état-major est au service de celui-ci. Il en est l’un des contributeurs et se doit d’être humble, confirme le colonel Couëtoux. Le courage et la prudence sont des qualités qu’il doit posséder pour être capable de donner son avis, sans l’imposer, dans son domaine de responsabilité, même si tous les autres vont dans une autre direction. »

Plus de 80 % de tactique

Au-delà de la maîtrise des procédures et des méthodes de raisonnement tactique, l’ambition de l’école est d’éveiller un véritable goût pour la tactique. Les premiers jours à l’EEM permettent de revoir les bases de façon théorique. Plus de 80 % de la QIA2 est consacré à la tactique. « Nous découvrons une méthode et les outils permettant de synthétiser et présenter notre travail au chef afin de l’aider à prendre ses décisions », explique le capitaine Samuel, ancien stagiaire. Les capitaines apprennent à formaliser les ordres dans un plan simplifié.

L’info en +

Décision a été prise de généraliser le stage ″formation d’état-major – officier″ (FEM-O) dispensé par l’EEM à tous les officiers de recrutement semi-direct tardif et rang.


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