Le détachement Lynx, déployé dans le cadre de la posture de présence avancée renforcée de l’OTAN, a terminé son désengagement, qui s’est achevé le 6 septembre. Le dernier train spécial militaire a quitté la Lituanie le 29 août. C’est un contingent belge qui prend la relève des unités françaises.
La France a ainsi engagé pendant huit mois un dispositif articulé autour d’un sous groupement tactique interarmes (S-GTIA) de 300 militaires, disposant de quatre chars Leclerc et de 13 VBCI, intégré au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne et stationné à Rukla en Lituanie.
Ce mandat français a été marqué par :
Au bilan, cette mission opérationnelle a renforcé et confirmé la capacité des armées françaises à déployer et soutenir des forces dans la durée à plusieurs centaines de km. Elle a permis à la France de tenir son engagement pris lors du sommet de Varsovie en juillet 2016.
Du 25 juin au 08 juillet 2018, le détachement français Lynx IV s’est entraîné sur le camp de Pabradé, saisissant notamment l’opportunité de tirer avec toutes ses armes.
La première semaine était dédiée aux tirs techniques réels : Eryx (missile antichar), MILAN (missile d’infanterie léger antichar NATO), mortiers 81 mm, chars Leclerc et leurs canons de 120 mm, VBCI avec leurs canons de 25 mm et tirs ALI (armements légers individuels). Les soldats français ont effectué ces tirs de manière statique mais aussi en mouvement lors de parcours de tirs de niveaux groupe et section.
Comme lors de l’exercice d’artillerie OTAN Flaming Thunder, qui s’est déroulé du 14 au 25 mai 2018 sur le même complexe de Pabradé, l’équipe d’observation du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) guidait les tirs des équipes mortiers.
Au total, environ 40 000 munitions auront été tirées dont 600 obus de VBCI, 74 obus de mortiers, 60 obus de chars Leclerc, 6 missiles Eryx, 10 MILAN et quelques dizaines de milliers de 5,56 mm, 7,62 mm et 12,7 mm.
La deuxième semaine était consacrée à l’entrainement tactique en mode débarqué, en travaillant notamment la prise en charge de blessés. Les militaires ont également effectué du combat en zone urbaine dans les infrastructures de combat en localité. L’exercice s’est achevé par une phase offensive de prise du village de combat de niveau SGTIA durant laquelle les chars Leclerc étaient en appui. Ainsi, ce sont les missions tutrices de l’infanterie qui ont été travaillées. Ces quinze jours d’entrainement ont permis au détachement français de perfectionner ses savoir-faire notamment grâce aux infrastructures et au soutien délivrés par la nation-hôte (Lituanie) et la nation-cadre (Allemagne).
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