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Lynx 7 : 3 questions au 1re classe Adrien, topographe

Mise à jour  : 29/09/2020

Déployé en Lituanie, le 1re classe Adrien est l’un des topographes rattachés au détachement du 28e groupe géographique (28e GG), au profit du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) de la mission Lynx 7, intégré à l’enhanced Forward Presence Battle Group (eFP BG). Engagé pour la première fois en tant que topographe, le 1re classe Adrien découvre le milieu opérationnel au sein de l’Otan.

Comment devient-on topographe dans l’armée de Terre ?

Avant mon engagement, je travaillais dans le civil où j’exerçais le métier de topographe. Ce fut un défi personnel de m’engager. J’ai souhaité découvrir pendant quelques jours la préparation militaire terrestre (PMT) que proposait le 28e groupe géographique (28e GG). La PMT m’a donné l’occasion de voir les différents aspects militaires et le régiment dans lequel je pouvais travailler, qui se situe près d’Haguenau à quelques kilomètres de Strasbourg. Je me suis donc engagé en 2019, au sein du 28e GG en tant que topographe. J’ai débuté par trois mois de formation générale initiale. Le 28e GG est la seule unité de l’armée de Terre en France, spécialisée dans le recueil de l’information géographique. Nous sommes un petit régiment de moins de 400 personnes et nous partageons très facilement avec l’ensemble des militaires nos expériences et nos connaissances. Je suis fier de mon engagement et d’appartenir à cette unité. Elle dispose des valeurs et traditions qui m’apportent, chaque jour, un enrichissement personnel.

Quel est la mission d’un topographe dans le cadre la mission Lynx ?

Nous sommes un petit détachement de 9 militaires, composé de topographes et de notre chef de section. Nous effectuons nos missions en lien avec le SGTIA dans de très bonnes conditions. Nous pouvons ainsi réaliser nos divers relevés sur le terrain pour la mise en place des stations de déclinaison, des parcours d’harmonisation et des réseaux d’aide à la navigation. Pendant ces quatre semaines, nous nous déplaçons sur les différents camps militaires de Lituanie. Nous avons déjà réalisé, par exemple, la mise en place de parcours d’harmonisation sur le camp de Rukla, de Kazlu Ruda mais également sur le camp de manœuvre de Pabradé. Tout notre travail permet au SGTIA actuel mais également pour les prochains mandats Lynx en Lituanie, de disposer de dossiers topographiques qui leur serviront pour effectuer des réglages sur leurs différents matériels (systèmes de navigation, systèmes d’armes…).

Quel sentiment retirez-vous de votre déploiement en Lituanie ?

Pour une première mission, je suis très satisfait de mettre en œuvre le savoir-faire que j’ai acquis en France et le mettre en pratique dans un cadre multinational. Nous pouvons parfois échanger avec les nations alliées de l’eFP BG lorsque nous travaillons dans les camps militaires, nous leur expliquons les travaux que nous réalisons. C’est une expérience vraiment enrichissante.

Le saviez-vous ? La mission Lynx

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’Otan (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.


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