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Le génie aux Eparges : un rôle déterminant

Mise à jour  : 05/11/2018

A l’occasion du centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale, le président de la République se rend ce jour sur la crête des Eparges. Durant la Grande Guerre, cette dernière représentait un intérêt capital tant pour les Français que les Allemands. Véritable poste d’observation, elle permettait de surveiller la plaine de Woëvre au sud de Verdun. Les sapeurs, par leurs actions et leur ingéniosité, y ont joué un rôle essentiel. 

Suite à l’action héroïque des sapeurs dans la bataille des Eparges, un monument « A la gloire du génie » a été élevé en 1963. Le monument, en granit, comporte sept colonnes symbolisant les différents corps du génie : les aérostiers, les artificiers, les chemins de fer, les électromécaniciens, les pontonniers, les sapeurs-mineurs et les télégraphistes. Ces sept spécialités reflètent la devise de l’arme : « Parfois détruire, souvent construire, toujours servir. »

Les Eparges, un observatoire stratégique durant la Grande Guerre

Dès l’automne 1914, le front s’établit aux abords de la crête des Eparges. Véritable promontoire, les Allemands s’y installent car la crête offre un observatoire naturel dominant la plaine de la Woëvre au sud de Verdun. Pour l’état-major français, la possession de ce point stratégique semble idéale pour l’installation de batteries d’artillerie et d’un observatoire pour conduire et observer les tirs des canons français. La reconquête de ce point par l’armée française est fixée au 17 février 1915. La mission est confiée à la 12e division d’infanterie ainsi qu’au 106e régiment d’infanterie. Entre les 18 et 21 février, les attaques et contre-attaques se succèdent. Les pertes humaines sont considérables dans les deux camps. En effet, ces combats ont coûté 50 000 hommes dans les deux camps.

L’action déterminante du génie : la guerre des mines

Suite aux attaques répétées entre les deux camps et les multiples bombardements, les sapeurs participent à des actions de reconstructions des lignes françaises. Mais c’est en 1915 que le génie joue un rôle déterminant dans la conduite de la bataille. En effet, à partir de la mi-avril 1915, la guerre change de visage. Le général Herr ordonne de déloger les troupes allemandes par des charges explosives souterraines. Les sapeurs sont alors chargés de creuser une douzaine de sapes sous le flanc nord de la crête. Ces galeries souterraines permettent d’approcher les tranchées allemandes d’Est en Ouest à travers toute la crête. Arrivées sous la position ennemie, des fourneaux de mines sont remplis d’explosifs. Le génie allemand va lui aussi creuser des galeries sous les lignes françaises. La guerre des mines est terrible et éprouvante pour les sapeurs des deux camps et finalement ne permet pas de gagner du territoire.

Centenaire 14-18 : un hommage aux sapeurs franco-allemands

Dans le cadre du centenaire de la guerre 14-18, l’Ecole du génie, maison-mère des sapeurs, a organisé, en partenariat avec la Fédération lorraine des anciens du génie, la traditionnelle commémoration de la bataille des Eparges, le 30 septembre 2018 au mémorial « A la gloire du génie ». Pour la première fois, un détachement allemand de l’école de formation des sapeurs d’Ingolstadt a assisté à cette cérémonie.


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