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Le 1er RPIMa : héritier des SAS français du débarquement

Mise à jour  : 06/06/2019

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les parachutistes des bataillons SAS français participent à l’opération Overlord. Engagés volontaires dans les Forces françaises libres du général de Gaulle, ces hommes ont joué un rôle essentiel pendant le Débarquement. Le 1er régiment parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa) est aujourd’hui l’héritier de ces SAS français de la seconde guerre mondiale.

Créé le 25 juin 1940 d’un accord entre le général de Gaulle et le capitaine Georges Bergé, la 1re compagnie d’infanterie de l’air est mise en place en septembre 1940. Composée d’une cinquantaine de parachutistes en septembre 1941, l’unité débarque au Moyen-Orient où elle devient le 3rd Squadron du SAS, connue sous le nom de « Free French Squadron », intégré au special air Service, nouvelle unité d’élite fondée par le capitaine britannique David Stirling.

Des volontaires français engagés

Héritier des SAS de la seconde guerre mondiale, acteurs stratégiques dans la libération de la France, le 1er RPIMa est la seule unité française affiliée à l’appellation SAS ainsi qu’à sa devise Who dares wins, « Qui ose gagne » en français.
Composée de volontaires français fuyant le pays pour rejoindre l’Angleterre, beaucoup de jeunes s’engagent aux côtés des Forces françaises libres. L’afflux de volontaires permet de créer les 2e et 3e bataillons d’infanterie de l’air (BIA) qui deviennent les 3rd et 4th SAS intégrés à la brigade SAS des troupes aéroportées britanniques.
La préparation physique et opérationnelle de ces hommes du SAS se retrouve aujourd’hui dans la formation longue et exigeante des forces spéciales de l’armée de Terre, et notamment du 1er RPIMa. Formés au parachutisme, ils sont amenés à maîtriser les différentes techniques de sabotage et de renseignement. Ils apprennent également à se déplacer de nuit, à conduire tout type de véhicule et à tirer sur tous types d’armes.
Ils doivent devenir des sticks autonomes capables d’intervenir et de s’adapter à n’importe quelle situation. Le 1er RPIMa est ainsi aujourd’hui composé de détachements autonomes très réactifs à faible empreinte au sol.

L’intervention des SAS français le D-Day

Le 5 juin 1944 au soir, trente-six parachutistes des SAS français triés sur le volet s’apprêtent à être déployés au-dessus des côtes françaises. Dans la nuit du 5 au 6, les SAS sont les premiers parachutés de l’opération Overlord avec pour objectif de retarder l’arrivée des renforts ennemis sur le front de Normandie. Largués à Plumelec, près du moulin de la Grée, ils sont rapidement repérés par les allemands. Le caporal Emile Bouétard est le premier tué au combat. Le 6 juin 1944 à l’aube, l’opération Neptune, phase d’assaut de l’opération Overlord est lancée.

En quelques heures, 156 177 hommes dont 177 fusiliers marins du commandant Kieffer posent le pied sur le sol. Les spécificités des techniques commandos maîtrisées par les hommes du SAS et leur courage ont permis le succès de cette opération. La fraternité d’armes a permis d’unir les efforts de toutes les forces présentes et notamment alliées pour libérer la France occupée.
À la suite de réorganisations, les 2e et 3e bataillon du SAS réintègrent l’armée française le 2 octobre 1945. Le 1er RPIMa, héritier de la 1er CIA de la France libre et des SAS français, créé en 1960 porte sur le drapeau « d’Édimbourg », remis au 4th français en mai 1944, les nombreuses victoires des unités SAS allant de la Crète en 1942 à l’Indochine en 1945-46 et par la suite au Koweït en 1990-91.

Engagé uniquement au profit du commandement des forces spéciales (COS), le 1er RPIMa est aujourd’hui une unité de référence dans le monde des forces spéciales dont les compétences et l’histoire prennent racines dans les bataillons SAS français du débarquement.

Le saviez-vous ?

Parmi les volontaires et les jeunes officiers engagés dans les SAS français, l’aspirant André Zirnheld est tué au combat le 27 juillet 1942. Dans ses affaires personnelles, on retrouvera un carnet dans lequel était écrit un texte, la Prière du para aujourd’hui référence des parachutistes.


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