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L’opération Amherst

Mise à jour  : 12/04/2020

Dans la nuit du 7 au 8 avril, ainsi qu’en avait décidé le commandement allié, deux régiments SAS français (3e SAS du colonel Paris de Bollardière et 4e  SAS du commandant Puech Samson) sont parachutés en Hollande depuis l’Angleterre sur les arrières ennemis.

Les deux régiments français (3ème et 4ème SAS) en réalité à effectif de bataillon, regroupés au camp secret, faisaient partie avec les deux régiments britanniques (le 1er et le 2ème SAS) de la brigade SAS dont le commandement venait d’être donné au général Calvert.

La mission assignée aux deux régiments portait le nom de code « Amherst ». Le 3e SAS serait parachuté à l’ouest d’un axe Groningen-Assen-Hoojeveen, le 4e SAS à l’est. Les sticks disséminés dans la province du Drenthe, en dehors de quelques objectifs précis à détruire ou conserver selon le cas, devront semer la plus grande confusion sur les arrières ennemis en les désorganisant et en y créant un maximum d’insécurité .

L’opération était prévue que pour trois ou quatre jours, le temps pour les blindés canadiens, bloqués par une résistance acharnée à Coeverden, de percer enfin et de déboucher dans la zone d’opération. Parachutés dans de très mauvaises conditions, les sticks subissent quelques pertes dès l’atterrissage mais réalisent des actions très efficaces. Sur 676 hommes parachutés, 33 sont tués au combat, 67 faits prisonniers.

Les chefs

Le commandant Jacques Pâris de Bollardière (RFL).

Le 3e SAS avait vu arriver à sa tête le colonel Pâris de Bollardière, ancien de la Légion mais aussi fraîchement revenu d’une longue mission clandestine dans les Ardennes, au titre du BCRA. Il avait remplacé le commandant Château-Jobert.

Le commandant Pierre Puech-Sanson (RFL).

Le 4e SAS, depuis son intervention dans les Ardennes au moment de l’offensive von Rundstedt, avait pour chef le commandant Puech Samson, Compagnon de la Libération, qui, dès le mois de juillet 1940, peu après avoir rejoint le général de Gaulle, était envoyé par lui au Maroc pour y créer des réseaux gaullistes. Formidable combattant, il jouissait, depuis la bataille de Saint-Marcel en Bretagne en juin 1944, d’un immense prestige.


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