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Il y a cent ans, les premiers chars français

Mise à jour  : 24/04/2017 - Auteur : LCL Pierre Garnier de Labareyre

Rendez-vous à Saumur et Berry-en-Bac

L’arme blindée cavalerie, héritière des unités de blindés de la Première Guerre mondiale, commémore, cette année, le centenaire des premiers combats de chars français. Outre l’exposition au musée des Blindés à Saumur, des cérémonies officielles auront lieu les 20 et 21 mai au monument des chars d’assaut de Berry-au-Bac et au lieu-dit du moulin de Laffaux.

Le 16 avril 1917 débute le premier engagement opérationnel de chars d’assaut français dans la bataille du Chemin des Dames ou "offensive Nivelle" en Champagne, sur le territoire de la commune de Berry-au-Bac (Aisne). Les chars d’assaut avaient déjà été utilisés par les Britanniques quelques mois auparavant en septembre 1916 dans la Somme. Cette nouvelle attaque se distingue par l’ampleur du nombre de blindés utilisés - 130 - et la nouveauté du matériel mis en œuvre. Le premier engin utilisé est le Schneider, du nom de l’entreprise qui l’a construit sous la direction du général Estienne, ″père″ des chars en France. Quelques jours plus tard, le 5 mai, un autre type de blindé, le Saint-Chamond, est utilisé dans une nouvelle attaque au lieu-dit le moulin de Laffaux à 35 km plus à l’est.

Lourds et puissants

Ces deux véhicules sont élaborés en 1916. La conception puis la fabrication de ces armements novateurs sont perçues comme la solution pour enfin percer le front statique et se remettre en mouvement afin d’abréger cette guerre sans fin. Le Schneider est un véhicule de treize tonnes, armé d’un canon de 75 mm coaxial court et de deux mitrailleuses Hotchkiss de 8 mm. Un moteur de 60 CV permet un déplacement de 2 à 7 km/heure avec un équipage de six à sept hommes. Le Saint-Chamond est plus lourd avec un poids de vingt-trois tonnes embarquant un canon de 75 mm modèle 1897 et quatre mitrailleuses Hotchkiss de 8 mm, servis par un équipage de huit hommes. Il est propulsé par un moteur Panhard et Levassor de 90 CV qui alimente deux moteurs électriques pour mouvoir chaque chenille.

Deux chars prêts à rouler

Ces deux types d’engins ne subsistent qu’à un seul exemplaire chacun et appartiennent aux collections du musée des Blindés de Saumur. Ils ont fait l’objet d’une restauration complète pour les commémorations du centenaire et sont en état de rouler. Ils seront les pièces maîtresses de l’exposition du centenaire, manifestation unique, qui débutera mi-avril, sur l’apparition des blindés sur le front occidental. Des cérémonies auront également lieu les 20 et 21 mai à Berry-en-Bac au moulin de Laffaux. Un camp des chars sera organisé au centre du village avec des groupes de reconstitutions. Des animations et des démonstrations dynamiques ponctueront ces deux journées. Enfin, la partie blindée du Carrousel de Saumur, qui aura lieu le 20, 21 et 22 juillet, contera 100 ans de chars dans l’armée française. Plus de trente blindés historiques seront mis en scène et feront revivre aux spectateurs l’épopée des chars en France de 1917 à nos jours.

L’exposition intitulée 1917 : le choc et le feu » sera présentée au musée des Blindés à Saumur (Maine-et-Loire) du 13 avril au 11 novembre 2017 .
Pour tout renseignement : www.museedesblindes.fr


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