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Général Lockhart : « Développer un programme en commun, c'est afficher une confiance mutuelle avec des alliés »

Mise à jour  : 05/07/2018

Par son ouverture vers l’international, Eurosatory offre à l’armée de Terre une opportunité sans équivalent de rencontrer et de nouer des liens avec les armées étrangères. Le salon contribue ainsi à poser l’armée de Terre comme une armée de référence en Europe, conformément à la loi de programmation militaire et à la volonté exprimée par le président de la République de voir l’armée française demeurer à la première place européenne. A cette occasion, le général Lockhart, officier général chargé des relations internationales (OGRI) à l’état-major de l’armée de Terre, précise en quoi ce salon constitue un moyen unique d’assurer le rayonnement de l’armée de Terre auprès des alliés de la France et à l’international.

Mon général, comment s’organisent les relations de l’armée de Terre avec les partenaires internationaux dans le cadre des programmes d’armement ?

Développer un programme en commun, c'est afficher une confiance mutuelle avec des alliés, au point de partager l'excellence technique et industrielle de chaque pays participant. Lorsque l’armée de Terre s'engage avec des partenaires internationaux dans un programme conjoint, comme c’est le cas dans le domaine aéromobile, elle s’efforce de tirer le meilleur profit de cette « communauté d’emploi », notamment dans les domaines de la formation, du soutien, de la doctrine ou du retour d’expérience.

Regardant vers l'avenir, l’armée de Terre cherche également à exprimer avec ses principaux partenaires internationaux une vision commune sur les besoins capacitaires futurs, à partir d'appréciations convergentes sur l’emploi des forces terrestres, l’évolution des techniques et des menaces. Ces réflexions traduisent la recherche d’une interopérabilité accrue en vue des opérations, et viennent appuyer les travaux prospectifs de l’EMA et de la DGA.

Quelles relations établir avec les partenaires étrangers pour garantir la bonne exécution de la LPM pour l’armée de Terre ?

En cohérence avec les objectifs énoncés par la Revue stratégique de 2017 (protection du TN, crise dans notre voisinage, confrontation avec des adversaires non-étatiques et les Etats-puissances), l’armée de Terre concourt à la manœuvre relations internationales (RI) en appui du 3ème axe de la LPM (garantir notre autonomie et soutenir la construction d’une autonomie stratégique européenne). Il s’agit pour l’armée de Terre de coopérer avec ses partenaires de premier rang, qui partagent notre vision et disposent d’un spectre capacitaire étendu (US, GBR, DEU) ainsi qu'avec le cercle restreint des pays capables et volontaires pour engager leurs forces terrestres à nos côtés (IEI). Au-delà, l’armée de Terre entretient des relations avec nombre d’armées étrangères dans un but de connaissance mutuelle et, potentiellement, d’engagement opérationnel conjoint.

Quelle est la mission de l'armée de Terre dans le cadre du soutien aux exportations (SOUTEX) piloté par la DGA ?


Priorité du pouvoir politique et capital pour nos industriels, la participation au SOUTEX se concrétise, pour l’armée de Terre, par l’organisation de démonstrations de matériel, la réalisation de formations tactiques et d 'interventions d’autorités ou d’experts. En effet, sollicitée par les industriels, l’armée de Terre est la seule à pouvoir, de façon crédible, assurer la promotion d'un équipement éprouvé au combat auprès d'armées étrangères. Ainsi, chaque année, 70 missions SOUTEX sont réalisées, qui mobilisent des effectifs pouvant atteindre le volume d’une compagnie et des autorités jusqu’au grade de général. Pour l'armée de Terre, le SOUTEX, c'est du sérieux !


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