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ESN - Services compris

Mise à jour  : 12/12/2014

Les éléments de soutien national (ESN) assurent l’administration des services financiers, des systèmes d’information et de communication, des chancelleries et des ressources humaines incluant le volet condition du personnel. De la plus petite unité à Izmir à la plus grande à Mons, 10 ESN vivent dans les coulisses des états-majors internationaux.

« Nous sommes des facilitateurs universels. Outre le soutien des Français insérés dans les états-majors "otaniens", nous devons supprimer tout ce qui pourrait parasiter le travail des expatriés, dans leur vie quotidienne comme en projection », précise le lieutenant-colonel Louis-Amaury Jaulin, chef de l’ESN à Mons. Quelles démarches effectuer pour changer ses plaques d’immatriculation ? Quel régime de sécurité sociale adopter ? Aucun domaine de la vie courante n’échappe à ces bienfaiteurs.

Témoignages :

Adjudant Florent, 35 ans, marié, un enfant.
Chef de la cellule accueil et soutien aux familles - ESN de Mons.
« Pour nous, l’administration du personnel est exactement la même qu’en France. La seule différence, c’est que nous accueillons aussi les familles. Si les épouses ont des questions sur leur déclaration d’impôt ou sur la scolarité des enfants, elles viennent directement nous voir. Nous les aidons, les orientons, sans faire de l’assistanat. Nous préparons l’arrivée des familles en Belgique. Nous les aidons dans leurs démarches de recherche de logement, contrats internet, couverture sociale, abonnements gaz et électricité. Tout au long de l’année nous conservons le lien et organisons des moments de convivialité pour favoriser les échanges d’expérience. La Belgique est un pays frontalier, mais c’est un état fédéral et l’administration est vraiment différente de la nôtre. Il n’y a pas de choc culturel, ni de barrière de la langue, mais sur beaucoup de points nous sentons que nous sommes à l’étranger. Nous travaillons entre Français au profit de nos ressortissants mais nous évoluons dans un milieu international. Même si l’anglais n’est pas notre langue de travail, il faut savoir s’ouvrir aux autres nations et être curieux. Il est facile de participer aux activités internationales. Il ne faut pas s’isoler. C’est une chance incroyable. Il faut profiter de tout l’intérêt d’un poste OTAN. Plus qu’une opportunité professionnelle, je considère cette mutation comme un projet familial. »

Adjudant Emmanuelle, 33 ans.
Chef de la cellule budget - ESN de Mons.
« Je suis arrivée en 2012 à l’ESN et je demande aujourd’hui la prolongation dans cette affectation. Je suis responsable du budget et du fonctionnement courant : facture pour les véhicules, eau, électricité, carburant et fourniture. En relation avec l’Ambassade, je traite les salaires des personnels civils de recrutement local. Je gère le budget infra pour les travaux et les devis avec les entreprises. C’est le même travail qu’en France, mais je suis en liaison avec les nations étrangères pour les travaux et je n’ai pas de contact direct avec les militaires français insérés. J’ai servi 7 ans à la brigade franco-allemande et le milieu multinational me plaît. Nous sommes en contact direct avec les autorités. C’est très valorisant. Malgré un état-major immense, nous ne sommes pas anonymes. L’immersion est une vraie richesse. »

Sergent-chef Anthony, 34 ans en couple un enfant.
Sous-officier traitant RH-solde - ESN de Mons.
« J’étais volontaire OTAN pour avoir une expérience à l’international et pour le dépaysement. Je suis responsable du suivi des carrières, des stages et des prospections, mais aussi du traitement de la solde. Les familles appellent beaucoup pour des questions sur les impôts ou les aides de la CAF. C’est notre travail en tant que cadre de faire en sorte que tout se passe bien pour le militaire inséré. Il faut rassurer les gens, garder le contact et surtout garder le sourire. Je suis aussi président de l’amicale des sous-officiers. Nous organisons beaucoup d’activités pour créer du lien entre les français, mais aussi avec les autres nations. C’est important de se retrouver mais aussi de partager d’autres cultures. Je joue de la basse et suis un groupe de musiciens avec des bulgares. Je participe à beaucoup d’activités. À mon retour en France, je sais que je postulerai à nouveau pour un poste OTAN, mais cette fois en tant qu’inséré. J’aime cet environnement international. Cette expérience confirme un goût. Je suis un militaire épanoui. Si j’avais un conseil à donner à mon successeur, ce serait : ne viens pas je reste ! Et si il vient quand même, je lui dirais : ouvre-toi aux autres, ne reste pas seul dans ton coin ! »


Droits : Armée de Terre