États-Unis, forêts du Grand Nord canadien, camp d’entraînement en Allemagne… Tous ces lieux ont accueilli des troupes françaises en manœuvre au cours de ces 18 derniers mois.
« En 2017, nous avons multiplié par deux nos exercices hors de France, explique le LCL Nicolas, chef de la section ″coopération bilatérale″ du commandement des forces terrestres. Cela permet d’augmenter nos capacités d’entraînement et de profiter de moyens indisponibles chez nous, car déjà déployés en opération. Nous avons, par exemple, un partenariat avec les États-Unis qui détiennent une grande capacité amphibie. »
Pour l’exercice Bold Alligator, un SGTIA armé par la 6e brigade légère blindée est ainsi resté près de sept semaines aux côtés des Marines de la 2e division à Camp Lejeune en Caroline du Nord. « L’armée américaine nous considère comme un partenaire de premier ordre, affirme le colonel Didier, attaché de défense Terre à l’ambassade de Washington. Pour nos opérations en BSS, nous avons besoin de renforcer notre interopérabilité. Seul l’entraînement permet de progresser et de développer une acculturation nécessaire pour les prochaines opérations. »
Certaines brigades franchissent régulièrement les frontières. La 11e brigade parachutiste côtoie régulièrement l'Air Assault Brigade britannique, notamment sur le camp d’Hoenfels en Allemagne pour l’exercice annuel Swift Response. La 27e brigade d’infanterie de montagne s’entraîne régulièrement avec la brigade Taurinense, sa jumelle transalpine. De ce partenariat est né l’état-major non permanent de la brigade alpine franco-italienne. Elle participe aussi à des échanges réguliers avec l’armée canadienne comme pour l’exercice Chevalier Tricolore au Québec. Au Moyen-Orient, l’exercice El Himeimat organisé par les Émirats arabes unis est devenu un rendez-vous incontournable pour les forces françaises présentes dans la zone. La multiplication des partenariats a donné lieu, de fait, à une augmentation significative du nombre des exercices, c’est une réalité pour l’ensemble des brigades de l’armée de Terre.
« Chaque demande d’entraînement à l’étranger est minutieusement étudiée, conclut le LCL Nicolas. Nous cherchons forcément une plus-value opérationnelle pour nos forces. Nous avons besoin de nous entraîner avec nos alliés, pour cela nous continuerons à nous rendre chez eux pour profiter des opportunités offertes. »
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