Armée de Terre
Pour assurer la protection de ses aéronefs, le 3e régiment d’hélicoptères de combat d’Etain (Meuse) dispose d’un peloton cynophile avec plus d’une quinzaine de chiens d’intervention. Au même titre que les hommes, les entraînements sont quotidiens pour maintenir ces savoir-faire spécifiques.
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Dans l’armée de Terre, les chiens sont choisis selon leur race, dès leur plus jeune âge, parmi des bergers allemands, bergers belges malinois ou encore bergers belges Tervuren. Ils sont formés pendant un an jusqu’à l’obtention du premier niveau "patrouille" pour la garde et la détection. « Chaque matin, les chiens sont entraînés pour s’aguerrir aux techniques d’intervention. Nos entraînements avec les chiens de détection commencent avant le lever du jour. L’aube permet aux équipes cynophiles de s’adapter au travail dans l’obscurité », explique l’adjudant Emmanuel, chef du peloton cynophile du 3e RHC. Il a sous ses ordres un autre sous-officier, 12 militaires du rang et 17 chiens de détection. « Notre principale mission est de protéger les hélicoptères et de détecter toute personne tentant de s’introduire dans l’enceinte du régiment, poursuit l’adjudant. Notre présence a aussi un effet dissuasif. » Implanté sur la base aérienne d’Étain-Rouvres, le 3e RHC compte plus d’une quarantaine d’hélicoptères. « On a très rarement vu d’intrusions, mais les hélicos fascinent et peuvent attirer les gens un peu trop curieux », résume-t-il.
Si tous les aéronefs sont entreposés la nuit dans des endroits clos, sécurisés et à l’accès restreint, ils peuvent, en fonction des activités opérationnelles, stationner dans des hangars ou des emplacements extérieurs – appelés ″Marguerites″ en raison de la forme des emplacements de parking des aéronefs vus du ciel. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, deux équipes cynophiles se relaient en patrouille pour opérer une surveillance continue sur l’emprise. L’entraînement opérationnel des chiens a lieu tous les jours et les exercices sont variés : discipline, recherche, détection, mordant ou encore frappe muselée ayant pour objectif de faire chuter l’individu. « Afin d’accélérer leur apprentissage, nous leur mettons des colliers spécifiques correspondant aux types d’entraînements qu’ils vont devoir réaliser, explique l’adjudant Emmanuel. Par exemple, lorsqu’un chien est équipé d’un collier à chaînettes, il comprend qu’il va devoir faire un exercice de discipline alors qu’avec un collier plat, il sait qu’il s’agira d’une recherche d’individu. » Une mise en condition essentielle pour que l’animal comprenne quelle mission l’attend et se prépare à l’exécuter, jusqu’au commandement de son maître : « En avant, cherche ! ».
« Lorsqu’un individu est détecté dans une zone surveillée, le chien reste assis à proximité de la personne et signale sa présence en aboyant. Le maître-chien se rapproche alors, se poste, puis fait un premier compte-rendu en précisant sa localisation », détaille l’adjudant. Le maître-chien doit avoir une totale confiance en son animal : dès qu’il aboie, même s’il n’a pas de visuel sur l’individu ou sur son chien, il sait que l’animal est face à un intrus. « C’est là qu’on doit faire notre compte-rendu et demander l’arrivée de l’élément d’intervention (EI). Lorsque celui-ci est sur place, le maître rappelle son chien et se tient à disposition de l’EI », conclut l’adjudant.
L’info en + :
La saisie d’un point, une des capacités d’intervention de l’armée de Terre, comprend une riche déclinaison de moyens dont les compétences sont à la fois variées et complémentaires :
intervention rapide par aérocordage,
fouille opérationnelle et de recherche,
unités cynophiles.
Ces moyens spécialisés lui permettent de détecter des corps, des explosifs dont des bombes artisanales, des téléphones, des indices permettant le renseignement et l’identification.
Droits : armée de Terre 2017
