Combat en zone urbaine : nouveau complexe de tir à Sissonne

Chaque année, le CTZUB accueille une vingtaine de rotations d’un volume d’une section. Pendant une semaine, les militaires sont confrontés à toutes les situations tactiques rencontrées en combat urbain, finalisées par des tirs à balles réelles. « Nous demandons aux unités de détenir un certain nombre de prérequis avant qu’elles n’arrivent à Sissonne, insiste le commandant Laurent, chef du bureau entraînement instruction du Cenzub. Un mauvais tireur met en péril la sécurité de ses camarades. Mais un bon tireur, sans de solides connaissances de la gestuelle Azur¹, ne pourra pas travailler en trinôme. Le CTZUB n’est pas un champ de tir technique classique : il prépare aux actions de haute intensité dans un milieu spécifique. »

Pas le droit à l’erreur

Après la première journée d’évaluation, les groupes suivent différents modules : instruction sur les positions adaptées, tir de nuit ou en milieu clos avec contact à très courte distance, tir à partir d’un véhicule, etc. « Les journées sont denses, les gars n’ont pas de mal à s’endormir le soir, plaisante le sergent-chef Stéphane, instructeur au CTZUB. En plus du volume d’instruction, les militaires sont constamment sous pression. L’attention n’est pas la même quand vous tirez des centaines de cartouches par jour ; vous n’avez pas le droit à l’erreur. »

Depuis la tour de contrôle, l’officier tir du Cenzub observe les trois ateliers en cours. « Nous n’exploitons pas encore tout le potentiel du complexe, explique le capitaine Pierre. À terme, nous pourrons entraîner un sous-groupement tactique interarmes. Pour l’instant, nous prenons en priorité les fantassins, mais c’est l’activité opérationnelle de l’armée de Terre qui fixe le rythme. » 

^{1) Azur : actions en zone urbaine}