Après Sentinelle, direction les EAU

« Nos jeunes sortent de deux mandats SENTINELLE et n’ont pas encore eu l’occasion de tirer en équipage constitué. Aujourd’hui ils vont tirer neuf obus sous les ordres de leur chef de char. Ils sont impatients !», indique le lieutenant Laurent, chef de peloton au 12^e RC. Parmi la cinquantaine de tankistes regroupés devant les blindés, la moitié est novice. La plupart ne connaît le système d’armes qu’à travers leur stage de formation adapté à Canjuers, même si la présence d’un char Leclerc à Satory a permis aux recrues de poursuivre leur instruction pendant SENTINELLE.

Après un temps dédié aux vérifications techniques, à la perception des obus et au briefing sécurité, les équipages ont débuté leurs parcours de tir. Tracé en U, le circuit permet aux blindés de tirer dans différentes positions : statique pour commencer, puis en mouvement, tourelle perpendiculaire au châssis et vers l’arrière. Le chef de char achève le parcours en prenant à son compte le dernier tir. 

Comme le commente l’adjudant François-Xavier, maître de tir :

« même si le char est doté d’un système de visée performant, il est soumis au "coup de doigt" du tireur, tout comme le Famas. La queue de détente est substituée à un bouton mais l’effet de déviation est similaire ».

Ce dernier entraînement avant leur projection aux EAU prend une dimension particulière pour le capitaine Julien, qui commande le 4^e escadron :

« C’est primordial d’avoir un ″fond de sac″ avant d’arriver aux Émirats arabes unis. Nous pourrons y travailler notre cœur de métier de cavalier à 100 % et notre interopérabilité au sein d’un sous-GTIA ».

En 48h, 195 obus ont été tirés par l’escadron composé à 50% de jeunes recrues. Au résultat, les treize équipages ont obtenu une moyenne de 70 % de réussite au tir et deux ont fait carton plein avec un résultat de 100 %. Fort de cet entraînement, l’escadron s’est envolé il y a quelques jours aux EAU.