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Aguerrissement : l’infrastructure évolue

Mise à jour  : 29/09/2017

La nouvelle politique d’aguerrissement au combat de l’armée de Terre fixe de nouveaux objectifs à atteindre. Ces derniers ne peuvent l’être sans infrastructures rénovées et adaptées. Ces installations existent déjà en partie en unités ou espaces d’entraînement dédiés. Parallèlement, depuis quelques mois, des travaux d’envergure dessinent le nouveau paysage de l’aguerrissement en vue de travailler sur des savoir-faire spécifiques du combattant. 

Beaucoup d’unités de l’armée de Terre disposent de parcours d’obstacles ou d’audace demandant un entretien et un suivi annuel. Toutes sont contrôlées par l’atelier piste du CNEC-1er Choc, « tous les trois ans pour les centres d’aguerrissement d’outre-mer et étranger (CAOME) et tous les ans pour les pistes régimentaires, précise l’adjudant-chef Pierre, du CNEC. Elles sont suivies par les instructeurs commando de l’unité, le personnel du bureau des sports et les médecins qui alimentent un dossier traumatologique. Ces éléments nous servent à rénover et améliorer les infrastructures existantes. »

Utilisation des éléments naturels

Les modules d’audace (constitués d’obstacles enchaînés successivement) sont destinés aux espaces d’entraînement de niveau 1 (EE1), que l’on retrouve essentiellement dans les régiments. Ils participent à la préparation opérationnelle des forces terrestres, au même titre que les parcours en milieu spécifique type nautique et ‘’mangrove’’ ou le parcours naturel valorisé (PNV). Nouveau, ce dernier apporte une réponse adaptée à l’aguerrissement à moindre coût, notamment pour les unités qui ne disposerait pas des précédentes installations. Constitué à la base d’obstacles naturels comme une souche d’arbre ou un ruisseau, il se combine avec des bâtiments déjà existants. L’adjudant-chef Pierre confirme : « le but final sur ces pistes est de casser les cadences, d’alterner les normes, le cardio et les obstacles. »

Pour répondre à ces nouvelles exigences en termes de préparation opérationnelle, l’Ecole d’infanterie de Draguignan a également mis en place un test de puissance du combattant, ajoutant un volet tactique au parcours d’obstacles standard. Équipés d'une charge de 37 kg - soit un gilet de protection balistique, une musette de combat et d'un Famas, les soldats adoptent les différentes positions de tir ISTC, pratiquent le sauvetage au combat et franchissent les obstacles dans une configuration tactique. L’objectif est de combiner aguerrissement et combat, tout en évaluant avec un chronomètre les capacités de chacun. 

Parcours de fatigue, combat oupostforward operating base

Depuis l’an dernier, de nouvelles installations sont également construites dans les espaces d’entraînements de niveaux compagnie ou régimentaire. Ainsi, des parcours de fatigue sont développés afin de renforcer la cohésion de la section. Ces parcours naturels valorisés « lourds » mettent dans des conditions physiques dégradées les soldats, face à leurs limites. 

Parallèlement, des parcours de combat outpost (COP ou postes de combat avancé) seront également mis en place prochainement. Ces derniers permettront aux sections de s’entraîner en milieu hostile et isolé pour remplir des missions de surveillance et d’occupation du terrain dans des conditions de vie rudimentaire. Pour ces mêmes missions, des forward operating base (FOB ou bases opérationnelles avancées) seront également réalisées dans ces mêmes espaces d’entraînements.

L’info en +

Divisés en trois niveaux, les espaces d’entraînements de l’armée de Terre permettent de répondre spécifiquement aux besoins de formation du combattant. Si le premier niveau est l’équivalent de ce que l’on retrouve en régiment pour accueillir jusqu’à une section complète, le deuxième niveau s’applique aux espaces capables de recevoir une compagnie. Le troisième niveau concerne quant à lui les grands camps de manœuvre (Mailly, Sissonne, Mourmelon, Canjuers, …) ayant la capacité de préparer un régiment, voire un groupement tactique interarmes (GTIA).


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