Accueil | Terre | Actu Terre | Fanch, un commando montagne à Cerces Terre ... Actu Terre | Fanch, un commando montagne à Cerces

Fanch, un commando montagne à Cerces

Mise à jour  : 26/11/2021

D’origine bretonne, et travaillant en tant que chaudronnier/métallier, rien ne prédestinait le caporal-chef Fanch à devenir un commando montagne, si ce n’est cette soif d’aventure et de dépassement de soi. Aujourd’hui tireur de précision au 4e régiment de chasseurs, il revient sur son parcours à l’occasion de l’exercice Cerces 21.

C’est après une première expérience professionnelle que celui qui est alors toujours civil s’engage en escadron de combat pour six ans. Il y gagne en maturité en tant que militaire, notamment en opérations extérieures, et en connaissance de la montagne. Fanch se perfectionne jusqu’au jour où, se sentant prêt, il passe les sélections du groupement commando montagne de son régiment. « Un commando, c’est un couteau suisse, il doit maîtriser un large tronc commun de connaissances en plus de se spécialiser dans une fonction. J’aime aussi le fait de travailler en petite équipe, en autonomie », confie le caporal-chef.

« Je ne savais pas skier en arrivant, mais on apprend vite ! »

Cela fait désormais cinq ans qu’il a rejoint le groupement commando montagne, où il est désormais tireur de précision. Il y a vécu plusieurs missions, comme au Mali dans le cadre de l’opération Spartan.

« On a vécu beaucoup de missions différentes sur les mandats Spartan, se souvient le jeune soldat. On était engagés dans des situations complexes, avec une capacité d’intervention qui nous était propre. Il fallait se tenir prêt en permanence. Je me souviens d’une liaison entre Tessalit et Gao, où nous n’avions pas d’intervention programmée, nous nous déplacions simplement entre deux sites. Pourtant, en plein vol, on a repéré des individus cachant un pick-up. On a vite compris que c’était un plot logistique. Dès notre dépose à Gao, on s’est préparés à repartir pour les neutraliser sans attendre. »

Hors opération, l'entraînement est aussi permanent. Cette semaine, sur l’exercice Cerces, le caporal-chef Fanch a travaillé la dimension de renseignement humain au plus près de l’ennemi. « Nous nous sommes infiltrés la première nuit dans le massif des Bauges, au cœur d’une forêt très humide. La cible étant très proche, il a fallu redoubler d’attention, s’infiltrer encore plus lentement et être très méticuleux pour ne pas laisser de traces ou faire de bruit. Il est rare que nous soyons déposés si près de notre objectif. Un vrai challenge. Une fois en observation, nous sommes restés deux jours et deux nuits postés, l’ennemi en visu. Il s’est dévoilé rapidement. Il se trouvait dans des cabanes forestières à quelques centaines de mètres à peine. »

À la fin de l’exercice Cerces, le tireur de précision se préparera pour passer une nouvelle qualification montagne hivernale car l'entraînement tactique se fait toujours en lien avec l'entraînement ”montagne”. L’un ne va pas sans l’autre dans les troupes de montagne !


Droits : Armée de Terre 2022