Le 10 septembre à Bourges, le Centre d’enseignement technique de l’armée de Terre (CETAT) a accueilli la première promotion d’élèves « BAC Pro Aéro ». Pour l’armée de Terre, cette expérimentation de formation internalisée ouvre de nouvelles perspectives pour le recrutement au profit des filières en tension. Déjà les premiers bilans sont attendus pour le mois de janvier 2019. Le CETAT permettra de conquérir et fidéliser des ressources rares.
Objectif du CETAT : recruter, former et fidéliser les jeunes Français intéressés par le métier militaire en leur délivrant une formation complète de qualité. Sous la forme d’un baccalauréat professionnel aéronautique, cette formation innovante dispensée en trois ans répondra à une demande des besoins de l’aviation légère de l’armée de Terre en spécialistes du maintien en condition opérationnelle (MCO). La finalité de cette formation est de pourvoir les unités de l’ALAT en sous-officiers opérationnels et donc de répondre au besoin crucial en mécaniciens aéronautiques.
Les 21 premiers stagiaires ont découvert début septembre le nouvel environnement de l’internat. Ces jeunes Français âgés de 16 ans à 18 ans sont pour la grande majorité issue de filières techniques. Ils seront tous formés en « avionique », domaine sur lequel l’effort doit être porté. Au cours de la première année, les périodes académiques (32 semaines), de formation en milieu professionnel (8 semaines) et de formation militaire (4 semaines) s’enchaîneront à un rythme soutenu. Elles se concluront par l’obtention d’un premier diplôme, le CAP aéronautique.
Dès l’année prochaine, pour élargir le panel de formation et l’adapter au besoin, la création d’une filière « systèmes » sera ouverte.
Recrutés sous statut de VDAT jusqu’à l’obtention de leur « Bac Pro », ils signeront un contrat d’engagé volontaire sous-officier dès le début de leur troisième année de formation. Ce complément de formation technique au CETAT et militaire à l’ENSOA les conduira au grade de sergent aptes à servir en unités ALAT.
Dépendant organiquement du lycée militaire d’Autun, la formation académique est quant à elle assurée par le GRETA BERRY qui dispense l’ensemble des cours, condition requise pour la reconnaissance des diplômes acquis.
Un des objectifs premiers du CETAT est de recruter une ressource rare qui fait défaut. La question de la fidélisation par la formation de ces jeunes recrues est un enjeu crucial du centre. Dans ce contexte, le rôle des cadres de contact s’avère essentiel. En effet, l’affirmation et la cohérence du modèle militaire insufflé aux jeunes stagiaires tout au long de leur formation, le partage de l’expérience du métier, la technicité acquise, l’expression de sa satisfaction professionnelle et individuelle, placent le cadre de contact comme un référent et un moteur pour le jeune en quête de vocation.
Encadrer et former des jeunes destinés à la maintenance aéronautique est une expérience nouvelle et enrichissante. Les Ecoles militaires de Bourges offrent un cadre idéal pour une formation exigeante. Notre défi est de façonner de futurs sous-officiers compétents et dignes de confiance pour la maintenance de nos hélicoptères.
Ma démarche s’inscrit dans la continuité des demandes que j’avais effectuées pour suivre une formation dans le domaine. Un de mes professeurs m’a informé de l’existence d’un bac pro à Bourges correspondant à l’orientation envisagée, j’ai alors pris contact avec le CIRFA de Marseille et mon dossier a été retenu. Je souhaite réussir brillamment mon « Bac pro » et devenir sous-officier en unité car j’espère devenir un jour mécanicien navigant.
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