A peine rentrés de République de Côte d’Ivoire (RCI) où ils étaient déployés depuis mi-octobre, les hommes du Groupement tactique interarmes (GTIA) Picardie repartent déjà dans un cycle d’entraînement. Fort de la réussite de leur mandat, les fantassins du 1er régiment d’infanterie enchaîneront prochainement avec l’exercice CALOT ROUGE.
Après plusieurs mois de déploiement en Côte d’Ivoire, le GTIA Picardie vient d’être officiellement dissout ce vendredi 7 avril. Constitué en juillet 2016 pour permettre sa montée en puissance avant sa projection en octobre, le groupement peut se targuer d’avoir répondu à l’ensemble des missions confiées : intervention, participation directe ou soutien des opérations, coopération opérationnelle.
Véritables exemples concrets de la vigueur du volet « coopération opérationnelle » dans cette région, les nombreuses actions d’instruction opérationnelle ou technique réalisées au profit des FACI (Forces armées de Côte d’Ivoire) ont permis de consolider le partenariat entre les deux pays. Elles ont été l’occasion de contribuer au renforcement des capacités du pays hôte nécessaires à l’exercice de sa souveraineté et au maintien de la paix. Comme l’explique le colonel Budan de Russé, chef de corps du 1er RI et commandant le GTIA : « cette mission est avant tout un engagement de l’avant avec un détachement, durant le mandat, d’un sous-groupement interarmes à dominante infanterie au Mali et au profit de l’opération BARKHANE. Mais ce déploiement représente aussi un engagement d’appui et de soutien de l’opération BARKHANE qui s’est traduit par un travail logistique quotidien et un appui au post acheminement illustré par des convois blindés en direction du Mali. »
A peine la mission en RCI accomplie, les hommes du 1er RI repartent maintenant dans un cycle d’entraînement qui ne faiblit pas. Ainsi, dès cette semaine, les fantassins participeront à l’exercice en terrain libre CALOT ROUGE. Cette manœuvre tactique opposera en plaine comme en milieu urbain, entre Sarrebourg et Grostenquin, un GTIA composé de deux compagnies face à un ennemi mêlant des troupes régulières à des miliciens capables d’actions terroristes. Cet entraînement aura pour objectif de parfaire les savoir-faire techniques et tactiques des compagnies du régiment, et particulièrement des 2e et 3e compagnies de combat qui profiteront de CALOT ROUGE pour être certifiées avant leur projection à venir à Djibouti et en Nouvelle-Calédonie.
Malgré ce rythme élevé, la motivation des « Enfants de Picardie » (surnom donné aux hommes du 1er RI) est ainsi toujours au beau fixe. Comme l’affirme le caporal Godefroi, tireur Eryx, « je me suis engagé pour voir du pays et me donner à fond dans mon travail pour servir le drapeau. Par mon travail, j’ai pu former l’armée ivoirienne et j’en garde un très bon souvenir ». Idem pour le 1re classe Nicolas, dont c’était la première mission à l’étranger : « Etre militaire, c’est avant tout accomplir les missions qui m’ont été confiées. Je ressors fort de cette expérience. »
En effet, à l’image de l’ensemble de l’armée de Terre, trois facteurs ont profondément influé sur le moral des troupes depuis deux ans : la dynamique de remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre, la poursuite d’un rythme d’OPEX soutenu et la participation à l’opération SENTINELLE. Ces éléments contribuent à renforcer la fierté d’appartenance à une armée de Terre cimentée par l’utilité du travail et la cohésion.
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