Armée de Terre
Le 4 juillet dernier, le colonel BOÜAULT quittait le 1er régiment de chasseurs (1er RCH), le colonel de COURREGES lui succédant. Ce dernier était jusqu’alors à la tête de la division d’application des lieutenants de l’Ecole de cavalerie.
Depuis le 30 juin 2015, le colonel BOÜAULT commandait le régiment de Verdun. A sa tête, il a notamment été engagé au Mali de septembre 2016 à février 2017 en tant chef du groupement tactique blindé de l’opération Barkhane. Avant de pour prendre la direction des études et de la prospective de l’Ecole de cavalerie à Saumur, le colonel BOÜAULT nous livre les quatre moments forts qui ont marqué ses deux ans de commandement.
« Le 30 juin 2015, j’ai ressenti une immense fierté de recevoir le commandement de ce régiment prestigieux, reconnu pour son histoire magnifique et sa riche expérience opérationnelle. J’ai immédiatement pris conscience des responsabilités qui m’étaient confiées, en particulier celles de présider aux destinées des 800 chasseurs que je devais préparer à l’engagement opérationnel. La présence de ma famille, de quelques camarades de promotions et d’anciens chefs a contribué à rendre cette cérémonie encore plus solennelle. J’ai également été très sensible à la présence de plusieurs familles de chasseurs lors de la prise d’armes. J’ai immédiatement mesuré l’esprit de corps qui anime le régiment ainsi que l’attachement des familles pour ce dernier. »
« J’ai toujours veillé à ce que la préparation opérationnelle des unités engagées dans cette mission délicate soit la meilleure possible. Lors des attentats de novembre 2015, un groupe de chasseurs est intervenu au Bataclan tandis qu’un autre était engagé rue de Charonne. Ce 13 novembre, par leur courage et leur capacité d’initiative, ces derniers ont apporté un appui remarquable aux forces de sécurité intérieures. Par leurs qualités intrinsèques, soigneusement cultivées en régiment, les cavaliers ont prouvé leur faculté d’adaptation. Je suis allé les féliciter pour leur action et leur témoigner ma fierté dans les jours qui suivirent ces événements tragiques. L’émotion des chasseurs qui avaient été engagés cette nuit-là était encore palpable. »
« Le 1er chasseurs a été l’un des premiers régiments de cavalerie à se doter d’un escadron supplémentaire, conformément au modèle « Au Contact » et à la remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre. Ce défi exceptionnel a été accompli grâce à l’investissement de l’ensemble du régiment pour recruter et former cette nouvelle unité qui devait permettre au régiment d’assurer ses nombreuses missions opérationnelles. Nous étions fiers de voir à nouveau flotter le fanion de cet escadron qui s’était couvert de gloire en Indochine. Très bien formé par des cadres motivés, animé par un excellent état d’esprit et une forte cohésion, j’ai tout de suite eu confiance en cette unité. J’ai donc décidé d’engager le 6e escadron dans le cadre de Sentinelle seulement quatre mois après sa création et de le projeter au Liban dès le mois de septembre 2016. Compte tenu des excellents résultats obtenus en opérations, je ne regrette aucunement ce choix. »
« Le commandement du groupement tactique désert (GTD) Conti de l’opération Barkhane, d’octobre 2016 à février 2017, a été en quelque sorte la consécration de mon temps de chef de corps. Durant cette projection exigeante, le régiment a été engagé jour et nuit aux côtés des forces armées maliennes et nigériennes. J’éprouve une grande satisfaction au regard des résultats obtenus lors de notre engagement. J’ai également une pensée pour les 6 chasseurs du régiment blessés au combat durant la projection. Je suis attentif à ce que le régiment continue à assurer à leur profit le meilleur suivi possible. De retour à Verdun, lors d’une cérémonie organisée pour la dissolution du GTD, j’ai été très sensible aux marques de sympathie et à l’attachement que les Verdunois ont voulu témoigner à leur régiment. Ce soutien de la population, qui donne un sens à l’action, est indispensable au soldat engagé en opération. »
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