Jordanie : fermeture du groupement médical

Déclenchée le 9 août 2012, l’opération Tamour visait à apporter une aide d’urgence aux populations fuyant la guerre civile en Syrie. Un Groupement médico-chirurgical (GMC), composé d’un poste médical et d’une antenne chirurgicale a été déployé en Jordanie, sur le camp de Za’taari, à l’extrême Nord-Est du pays. Le 14 août, soit 5 jours seulement après le lancement de l’opération, les médecins militaires français étaient en mesure de réaliser les premières opérations au profit des victimes des conflits.

Dès le lancement de cette opération, les militaires français ont agi en coopération avec les autres structures présentes sur le camp, qu’il s’agisse de celles d’autres pays où du Jordan Hashemite charity organization(JHCO) comme de l’Etat jordanien.

Par la suite, l’aide apportée aux réfugiés a été complétée par l’arrivée et l’action de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG), dont Gynécologie sans frontières (GSF), ONG avec laquelle les médecins militaires français ont travaillé pendant de longs mois.

Au fil du temps, le flux des patients présentant des blessures de guerre s’est tari. Le camp a changé de nature, il est devenu l’une des villes les plus importantes de Jordanie, il a fallu faire évoluer l’offre de soin. En mars 2013, la mission du GMC a été adaptée et centrée sur le soutien médical dont les réfugiés présents sur le camp avaient le plus besoin. L’antenne chirurgicale a été désengagée tandis que le poste médical s’est consacré aux consultations médicales.

Ces derniers mois, avec l’évolution de la situation générale et la mobilisation de la communauté internationale (augmentation du nombre de structures médicales civiles et militaires sur le camp) l’activité du détachement français est devenue marginale. Le désengagement de ce détachement a donc été décidé. Il sera achevé courant décembre 2013.

Depuis le 14 août 2012, le détachement Tamour a réalisé 350 interventions chirurgicales lourdes et 15 000 consultations au profit des réfugiés et des victimes des combats en Syrie.

Les médecins militaires français, en concertation avec l’UNICEF, ont initié une dynamique visant à vacciner les enfants de moins de 5 ans contre la rougeole – maladie qui peut rapidement proliférer dans ce type d’environnement. 38 000 enfants ont été ainsi vaccinés sur le camp.

La France a joué un rôle essentiel pour répondre, dans l’urgence, à une crise humanitaire. L’expertise des médecins militaires en chirurgie de guerre et la rapidité de la mise en place du détachement Tamour a permis d’apporter une aide médicale d’urgence aux victimes des combats en Syrie, puis un soutien sanitaire aux réfugiés.