Accueil | Opérations | Missions réalisées | Afrique | Opérations Epervier (1986 - 2014) | Actualité | Tchad : exercice tactique interarmées Opérations ... Actualité | Tchad : exercice tactique interarmées

Tchad : exercice tactique interarmées

Mise à jour  : 08/02/2011

Le 16 janvier 2011, un détachement de 80 militaires des éléments français au Tchad (EFT) a joué un exercice tactique à Moussoro, au nord-ouest de N’Djamena, en contexte interarmées.

La mission prévue par le scénario consiste à neutraliser une colonne ennemie qui projette de prendre en otage une autorité locale. L’exercice sera joué par un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), prépositionné sur la zone, composé d’une section d’infanterie, d’un peloton blindé et d’un peloton d’éclairage et d’investigation (PEI).

L’intention du chef du sous-GTIA (appelé aussi commandant d’unité), le capitaine Alain, est d’intercepter l’élément ennemi avant son arrivée sur son objectif. Il doit aller vite : l’ennemi ne perdra pas de temps dans le désert. Priorité une : se renseigner. Il envoie d’abord son PEI localiser précisément la position de la colonne ennemie.

Contact : les véhicules ennemis sont repérés. Ils font route à vive allure et risquent d’arriver avant que le dispositif d’interception soit en place. Le commandant d’unité demande donc un appui aérien qui va permettre de ralentir la colonne ennemie et laisser le temps aux fantassins de se mettre en place. Une équipe TACP (tactical air control party – contrôleurs aériens avancés) est rapidement déposée par hélicoptère à proximité de la colonne. Elle guidera, depuis le sol, les passages et, si besoin, les bombardements des Mirage 2000.

A l’approche des avions, l’ennemi stoppe pour riposter. Cela permet au capitaine de déployer son peloton blindé. Objectif : renseigner sur le volume et l’attitude de l’ennemi. Les avions se désengagent et l’ennemi reprend sa route en direction de son objectif.

Quelques kilomètres plus loin, à la faveur d’une zone de végétation, la section d’infanterie du sous-GTIA, parfaitement renseignée sur l’ennemi,a mis en place une embuscade dans des conditions idéales. A l’arrivée de la colonne, la section ouvre le feu sur l’ensemble de l’élément et le stoppe définitivement.

Ce coup d’arrêt marque la fin de l’exercice. Le débriefing et l’évaluation finale confirment l’intérêt des participants pour ce type d’exercice qui favorise le travail des forces en contextes interarmes et interarmées tout en prenant en compte les contraintes de terrain (météo, conduite rapide en milieu désertique…).


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants