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Les éléments français au Tchad (EFT)

Mise à jour  : 24/02/2014

Le dispositif Épervier a été mis en place au Tchad en février 1986, à la demande de l’État tchadien, afin de contribuer au rétablissement de la paix et au maintien de l’intégralité territoriale du pays. Il contribue actuellement à la stabilité du Tchad et de la sous-région.

FORCE EPERVIER

Le dispositif Épervier a été mis en place au Tchad en février 1986, à la demande de l’État tchadien, afin de contribuer au rétablissement de la paix et au maintien de l’intégralité territoriale du pays. Il contribue actuellement à la stabilité du Tchad et de la sous-région.

 

Ses missions

La force Épervier assure deux missions permanentes :

  • elle est en mesure de garantir, si nécessaire, la protection des intérêts français et, tout particulièrement, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad,
  • conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad, elle apporte un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation, médical, renseignement) aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes.

En outre, dans le cadre des actions civilo-militaires, la force Épervier apporte une aide médicale à la population et soutient des actions, essentiellement dans les domaines de l’accès à l’eau, l’éducation et la santé.

Par ailleurs, elle peut être sollicitée pour apporter son soutien à des contingents nationaux et internationaux.

Ainsi, de mars 2008 à mars 2010, la force a pleinement participé à la mission européenne EUFOR Tchad/RCA (République centrafricaine) puis à la mission de l’ONU, la MINURCAT (mission des nations unies en RCA et Tchad), pour contribuer au soutien de la paix entre les deux pays, assurer la protection des populations civiles et favoriser le travail des organisations non-gouvernementales dans les camps de réfugiés et de déplacés situés à l’est du Tchad et au nord-est de la RCA. Dans le cadre d’accords bilatéraux, les contingents engagés ont bénéficié de prestations de soutien logistique (campement, habillement, eau, transports intra et extra-théâtre…) et sanitaire.

Enfin, au même titre que d’autres forces prépositionnées et en opération extérieure en Afrique centrale et occidentale, la force Épervier participe aux opérations françaises en cours dans cette zone et/ou les soutient, comme c’est le cas actuellement pour l’opération Serval au Mali ainsi que l’opération Sangaris en RCA.

La force Épervier compte aujourd’hui 950 militaires environ.

Elle comprend :

  • un état-major interarmées ;
  • un groupement Terre : environ 320 militaires et 80 véhicules (véhicules blindés légers type ERC 90 Sagaie, véhicules de l’avant blindés -VAB- de tout type et divers véhicules de type P4, VLRA, GBC180…) assurant des missions de reconnaissance, de garde des emprises, d’entraînement spécifique au combat en zone désertique et d’appui aux forces tchadiennes ;
  • un groupement Air : environ 150 militaires et une douzaine d’aéronefs stationnés sur la base de N’Djaména et assurant des missions de chasse et de reconnaissance (Rafale et/ou Mirage 2000D), de transport tactique (Hercules C130, CASA CN 235 et Puma SA 330) et de ravitaillement en vol (C135 FR) ;
  • une base de soutien interarmées assurant le support opérationnel, technique et personnel des unités stationnées sur les différents sites ; elle dispose notamment d’un groupe de santé de près de 40 militaires avec un centre médico-chirurgical à N’Djaména.

Elle se répartit sur :

  • la base aérienne « Sergent-chef Adji Kosseï » à N’Djaména,
  • un détachement à Abéché, sur le camp « Capitaine Michel Croci », dans l’Est du pays, 660 km environ de N’Djaména,
  • un détachement à Faya-Largeau, dans le Nord du pays, à environ 780 km de N’Djaména.

 

JFACC AFCO

Le JFACC AFCO (Joint Force Air Component Command – Commandement de la composante air de la force interarmées – de l’Afrique centrale et de l’ouest) contrôle tous les moyens aériens dans la sous-région (Tchad, Sénégal, Mali, Niger, Gabon, RCA) hormis les moyens des détachements de l’aviation légère de l’armée de terre ainsi que les aéronefs des forces spéciales.

Réorganisé dès le début de l’opération Serval pour faire face à l’accroissement des moyens aériens engagés, le JFACC AFCO est déployé sur deux sites : d’une part, la base aérienne 942 à Lyon-Mont-Verdun pour le commandement et la planification, d’autre part, la base aérienne 172 de N’Djaména pour la conduite.

La partie CAOC (Combined Air Operation Center – Centre interalliés interarmées d’opérations aériennes) présente à N’Djaména est responsable devant le commandant du JFACC, de la conduite des opérations aériennes menées quotidiennement : missions d’appui chasse, de reconnaissance et de surveillance, et logistiques.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense