Engagé au sein de l’armée de l’air depuis 1998, l’Adjudant Sébastien a intégré l’Escadron de Programmation et d’Instruction de Guerre Electronique (Epige) de Mont-de-Marsan en 2010 en tant que programmeur de guerre électronique. Il est actuellement engagé en Estonie dans le cadre de la mission de l’OTAN enhanced Air Policing (eAP).
Pour préparer sa mission, l’Adjudant Sébastien a élaboré une bibliothèque de guerre électronique recensant les menaces présentes sur le théâtre d’opération : « En amont, les escadrons envoient une demande de bibliothèque pour le théâtre sur lequel ils se rendent. Cette bibliothèque est créée avec l’aide de différents services à l’Epige, tels que la cellule renseignement et la cellule efficacité. Mon rôle en tant que programmeur est de rassembler toutes les informations transmises par les différents services, et de les intégrer à la bibliothèque opérationnelle. » explique-t-il.
Une fois sur place, l’Adjudant Sébastien travaille avec le sous-officier de guerre électronique (SOGE) qui identifie les menaces inconnues. Le programmeur ajoute ensuite ces nouvelles menaces ou signaux électromagnétiques à la bibliothèque pour les prochains vols de la mission. « La bibliothèque sert à protéger les équipages contre une éventuelle menace. L’utilité de notre métier est de l’identifier et de ralentir ou d’empêcher une agression en ayant recours à des techniques comme le leurrage ou le brouillage. Grâce à cette bibliothèque, le pilote en vol peut rapidement savoir quel type de menace se trouve face à lui. C’est une aide apportée à la mission. »
En moins de dix ans, l’Adjudant Sébastien a participé à de nombreux exercices en Europe dont la mission Baltic Air Policing à Malbork en Pologne en 2016, mais les compétences de programmeur de guerre électronique sont également exploitées sur les théâtres africains et du Levant. « Nous essayons de partir souvent et sur de petites périodes allant de deux semaines à deux mois », explique-il. « Il est important de maintenir et de pérenniser nos capacités et notre savoir-faire ». La présence des programmeurs sur les théâtres d’opérations leur permet d’optimiser le travail réalisé en amont et de l’adapter à la réalité du terrain. Ainsi, ils assurent au mieux la protection des pilotes. Pour l’Adjudant Sébastien, c’est une fierté : « On est là pour les pilotes. On leur apporte l’expertise et on les conseille sur le fonctionnement de leur système d’arme ».
Sources : État-major des armées
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