Le 29 août 2013, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont réalisé un exercice de de sûreté aérienne sur le terrain d’aviation de Chabelley.
La mise en place d’un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) consiste à interdire à tout aéronef, temporairement ou définitivement, l’accès à un espace aérien donné afin qu’il ne devienne pas une menace.
Cette disposition est prise temporairement pour la sécurisation de grands événements comme les visites d’Etat, les grands événements (G20, défilé du 14 juillet, Jeux Olympiques). C’est un scénario de ce type qui a été utilisé pour l’exercice. A la demande des autorités djiboutiennes qui recevaient la visite d’une très haute autorité, les FFDj ont mis en place un DPSA sur un périmètre de 40 nautiques autour de l’aéroport.
Lors de l’exercice, le contrôle aérien militaire a détecté, classifié et identifié tous les appareils pénétrant la zone d’intérêt air. Une cellule était chargée de la coordination avec l’aviation civile. Cette mission était confiée aux contrôleurs aériens militaires de circulation et de défense aérienne. Ce dispositif avait à sa tête la haute autorité de défense aérienne (HADA). Dès que le contrôle aérien détectait une anomalie sur un appareil, un comportement anormal, ou l’absence de réponse radio, l’HADA décidait l’envoi d’une patrouille de Mirage 2000 placés en alerte.
Lors du premier scénario, un hélicoptère djiboutien a pénétré le dispositif sans autorisation. Un Mirage 2000 français l’a intercepté avant de passer le relai à un hélicoptère Puma français qui l’a arraisonné. Lors du deuxième scénario, un avion Transall C160 a simulé l’arrivée d’un vol commercial. Le comportement étrange de l’appareil a conduit l’HADA à envoyer un Mirage l’intercepter. Enfin un troisième exercice a permis de tester la vigilance des guetteurs aériens déployés à terre et chargés de surveiller l’horizon pour déceler une éventuelle intrusion. Un hélicoptère Gazelle et un Puma ont tenu le rôle des agresseurs. L’HADA a alors décidé de faire décoller deux autres Mirage afin de maximiser la couverture radar.
La batterie sol-air courte portée du 5e RIAOM était déployée stratégiquement autour du lieu de la réunion en mesure de détruire sur ordre tout avion hostile qui aurait pu échapper à la vigilance des chasseurs ou des tireurs d’élite embarqués à bord de l’hélicoptère Puma.
L’exercice a ainsi permis l’entraînement de toute la chaîne de défense aérienne, de la permanence opérationnelle au Ground Controller Interceptor (contrôleur intercepteur au sol).
L’exercice DPSA permet aux FFDj d’assurer, à la demande et en coopération avec les autorités djiboutiennes, la protection d’un point sensible. Cette mission s’inscrit dans le cadre de l’accord de défense entre nos deux pays. Les FFDj constituent un réservoir de forces et de capacités permettant à la France d’intervenir rapidement pour défendre les intérêts stratégiques nationaux et préserver la stabilité régionale.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense