Du 8 au 12 décembre 2012, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) ont organisé et participé à l’exercice interarmées et interalliés Amitié. Cet exercice a rassemblé à Djibouti près de 1000 militaires français, américains et djiboutiens, 200 véhicules et 15 aéronefs.
Cet exercice avait pour objectif de développer l’interopérabilité entre les trois nations participantes. Le scénario simulait un engagement à haute intensité. Les forces étaient placées sous les ordres du poste de commandement interarmées (PCIA).
L’exercice a débuté à l’aube du 8 décembre après un saut effectué par le 2e Régiment étranger parachutiste (2e REP), au sud de la ville de Djibouti. Le PC du groupe tactique interarmes (GTIA), armé par le 5e RIAOM, a été déployé à HolHol, à environ 50 kilomètres au Sud-Ouest de Djibouti. Après s’être déployée par voie aérienne et terrestre au nord de la ville d’HolHol, la composante terrestre française a entamé des actions de reconnaissance offensive et de contrôle de zone. Le 5e RIAOM en était le principal contributeur avec l’ensemble de ses unités dont l’escadron blindé sur AMX 10 RC, la batterie de défense sol-air équipée de MISTRAL, une compagnie d’appui mortier et une compagnie d’infanterie sur véhicules de l’avant blindés (VAB). Une compagnie parachutiste du 2e REP et 2 sections des forces armées en zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) issues du détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) et du 2e Régiment de parachutiste
d’infanterie de marine (2e RPIMa) complétaient cette composante terrestre. L’action terrestre a été menée en coopération avec la 15e MEU (Marines Expeditionary Unit), les forces armées djiboutiennes (FAD) et la Garde Républicaine (GR) djiboutienne. Des élèves officiers djiboutiens de l’Académie Militaire Interarmées d’Arta (AMIA) ont été insérés dans les sections françaises et ont pu parfaire leur connaissance auprès des chefs de section.
La composante aérienne de l’exercice avait des objectifs d’entraînement complémentaires à l’action des troupes au sol: reconnaissance aérienne, exploitation du renseignement, appui feu air-sol (CAS), recherche et sauvetage des équipages et défense aérienne d’ensemble. Elle était composée de l’escadron de chasse 03/11 Corse sur Mirage 2000 D, de l’escadron de transport 00/088 Larzac avec un Transall et un Puma SAR (search and rescue) et du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DETALAT) avec 1 Gazelle et 4 Puma. Les américains, totalement intégré à l’exercice, ont engagé 2 F16 aux côtés des Mirage 2000 D et 1 hélicoptère d’attaque Cobra. Un ravitailleur français C135 a été spécialement déployé depuis Istres pour AMITIE et a participé aux côtés d’un KC 130 américain au ravitaillement des aéronefs.
Un détachement du groupement de soutien de la base des FFDJ (GSBFFDJ) a joué le rôle de plastron durant toute la durée de l’exercice, alors que le soutien sanitaire était assuré par le service de santé des FFDJ.
Au bilan, cet exercice interarmées de grande ampleur a, comme son nom l’indique, permis de renforcer la coopération entre les forces françaises, américaines et djiboutiennes.
Les forces françaises sont stationnées à Djibouti (FFDJ) dans le cadre d’un accord bilatéral et constituent la base opérationnelle avancée (BOA) française sur la côte Est de l’Afrique. Les FFDJ participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer de réservoirs de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense