Du 25 au 29 mars, les FFDj (forces françaises stationnées à Djibouti) et les moyens engagés dans la mission Jeanne d’Arc [les officiers-élèves, les marins du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, le groupement tactique embarqué (GTE) et le sous-groupement aéromobile (SGAM) de l’armée de Terre engagés dans la mission Jeanne d’Arc 2012] ont conduit un exercice amphibie de quatre jours à Djibouti, baptisé « Dixmude d’Acier ».
Près de 550 hommes dont 140 officiers-élèves opérant aux côtés du personnel du commando-marine Arta de Djibouti et du GTE ont participé à cette manœuvre s’étirant jusqu’à 70 km à l’intérieur des terres. Les moyens aériens engagés comprenaient hélicoptères et Mirage 2000 de Djibouti ainsi que les aéronefs embarqués à bord du BPC Dixmude.
Le scénario fictif impliquait in fine la protection et l’évacuation de ressortissants français dans un Etat en proie à une rébellion et faisant l’objet de menaces terroristes grandissantes.
Le 25 mars à 18h00 deux escouades d’officiers-élèves (OE) et leurs camarades sous-lieutenants des Ecoles de St-Cyr Coëtquidan embarquent sur l’engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) aux côtés des commandos-marine. Ils constituent les « forces avancées » qui vont s’infiltrer de nuit sur plusieurs kilomètres afin de reconnaître les sites de plageage pour préparer le débarquement des troupes, constituer une base avancée Forward Operating Base (FOB), et enfin la couverture des premières vagues de débarquement.
Le 26 mars à 3h45, la zone de mise à terre et la FOB ont été conquises et sécurisées. La batellerie du Dixmude a ainsi pu débarquer les 200 hommes du GTE, appuyés par les hélicoptères Gazelle.
Par la suite, la recherche d’éventuels EEI (engins explosifs improvisés), la défense de la FOB, la réaction à des embuscades ou encore la réalisation d’évacuations sanitaires se sont succédées durant les quatre jours d’exercice mettant les unités en condition réaliste et à rude épreuve. L’objectif a été finalement atteint avec la sécurisation des ressortissants et leur évacuation.
« Cet exercice contribue à développer la rusticité et l’aguerrissement des officiers-élèves. C’est un environnement assez unique pour eux et une opportunité à ne pas manquer, permettant de travailler dans un cadre totalement différent » témoigne le capitaine de corvette Durieux, cadre au sein de l’école d’application des officiers de marine (EAOM).
Dès la fin de l’exercice « Dixmude d’Acier », le BPC et l’ensemble du groupe Jeanne d’Arc ont rejoint l’opération Atalante de lutte contre la piraterie, au large de la corne de l’Afrique.
Sources : EMA
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