Le ministre d’État se rend à Bruxelles, le 27 janvier 2011, pour rencontrer plusieurs hautes autorités de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique. Lors de ce déplacement, il devrait insister auprès de Catherine Ashton sur la nécessité de développer « une Europe de la Défense crédible ».
Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, se rend à Bruxelles, le 27 janvier 2011, pour s’entretenir avec Anders Fogh Rasmussen,
secrétaire général de l’Otan, ainsi qu’avec Catherine Ashton, Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Il doit également y rencontrer José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, Michel Barnier, commissaire européen au marché intérieur et aux services, ainsi que Herman Van Rompuy, président permanent du Conseil européen.
Pour Alain Juppé, ce déplacement devrait en particulier être l’occasion d’insister auprès de Catherine Ashton sur la nécessité de relancer la Politique européenne de sécurité et de défense commune (PESDC).
« Donner un nouvel élan à l’Europe de la Défense » constitue en effet l’une des priorités d’Alain Juppé, ainsi qu’il l’a rappelé lors de la présentation de ses vœux au personnel de la Défense, au Cercle national des armées, à Paris, le 18 janvier 2011.
Le ministre a d’ailleurs récemment demandé à Catherine Ahston de s’investir personnellement « dans le développement d’une Europe de la défense crédible dans les domaines politique et militaire, capable d’entretenir des liens de complémentarité efficaces avec l’Alliance », selon une déclaration faite lors d’une audition à l’Assemblée nationale, devant les députés de la Commission de la Défense et des affaires étrangères, le 21 décembre 2010.
Plus tôt, le 10 décembre 2010, les ministres de la défense et des affaires étrangères des trois pays qui composent le « Triangle de Weimar » : la France, l’Allemagne et la Pologne (Alain, Juppé et Michèle Alliot-Marie, pour la France, Guido Westerwelle et Karl-Theodor zu Guttenberg, pour l’Allemagne, ainsi que Radoslaw Sikorski et Bogdan Klich, pour la Pologne), avaient déjà envoyé une lettre commune au cabinet de Catherine Ashton proposant d’engager la réflexion sur ce sujet autour de quatre grands axes :
- Le renforcement de la coopération entre l’UE et l’Otan, d’un point de vue opérationnel et capacitaire ;
- Le renforcement des capacités civilo-militaires de planification et de conduite des opérations européennes ;
- L’amélioration de l’employabilité en opérations des groupements tactiques interarmées de réaction rapide ;
- Le renforcement des capacités militaires européennes, à travers notamment la mutualisation ou le partage permettant d’optimiser l’utilisation des ressources.