Accueil | Mémoire | Rubrique Actualités | 10 et 11 octobre : colloque "1917 : l'année trouble" Mémoire ... Rubrique Actualités | 10 et 11 octobre : colloque "1917 : l'année trouble"

10 et 11 octobre : colloque "1917 : l'année trouble"

Mise à jour  : 04/10/2017

Organisé par le service historique de la défense, ce colloque réunit historiens et spécialistes, à Vincennes, autour de l'année 1917.

Dans ses souvenirs Au service de la France Raymond Poincaré mentionne l’année 1917 comme "l’année trouble", celle de tous les dangers, celle qui recèle une dimension inédite au cœur de la Grande Guerre et fait douter des équilibres du monde.

Cette année-là, l’incertitude quant à l’issue des combats fait écho aux difficultés des gouvernements pour définir une ligne stratégique assumée, permettant d’entrevoir une sortie du conflit avant 1918. Pour appuyer un plan ultime toujours en devenir, les états-majors peinent à trouver seuls les moyens humains et matériels de leurs ambitions. En France, le général Lyautey démissionne de son poste de ministre de la Guerre trois mois seulement après avoir été nommé à la fin de l’année 1916. A l’Ouest, le gouvernement des États-Unis ne tarde pas à déclarer la guerre à l’Allemagne et prend prétexte de la guerre sous-marine à outrance décrétée par Guillaume II pour sortir de son isolationnisme. A l’Est, l’empire tsariste s’effondre et la Russie quitte peu à peu le camp de l’Entente. Dans ce concert d’affrontements et de délitements, l’empereur Charles Ier poursuit ses initiatives secrètes en faveur de la paix, alors qu’Italiens et Austro-Hongrois s’affrontent sur le fleuve Isonzo, que les Anglais entrent dans Bagdad et que les Français attaquent les positions germano-bulgare en Macédoine après avoir vainement tenté de briser plusieurs fois les lignes de défense allemandes dans l’Aisne. En Afrique orientale, troupes allemandes et Askaris entretiennent la guerre de brousse et immobilisent les forces coloniales anglo-belges.

Ainsi, en de nombreux points du globe, la neutralité ne semble plus de mise. La guerre totale s’est durablement installée et conduit les belligérants à un nouvel épuisement au front comme à l’arrière. Dans une épreuve partagée aussi par l’ensemble des populations et des nations, les ambitions vaines des uns à remporter la bataille décisive nourrissent la désillusion, l’indiscipline, voire le refus de guerre des autres. Comment modifier alors la manière de conduire la guerre ? Par une offensive lourde et massive "à la Joffre", par une offensive pénétrante "à la Nivelle", ou par des offensives limitées "à la Pétain" ? Sur le front des opérations de 1917, les initiatives directes ou indirectes tentent de sortir les nations en guerre de l’enlisement et dessinent les contours d’affrontements ultimes au cœur des armées et de leurs armements toujours plus ingénieux et puissants.

1917, offre donc un bilan contrasté que ce colloque souhaite éclairer en revenant sur les évolutions principales qui forgent cette nouvelle année de guerre mondiale. S’interroger sur les incertitudes stratégiques tout en analysant des exemples choisis de zones d’affrontements, permettra de dégager la singularité toujours délicate à préciser de ces douze mois de "troubles". (Source : SHD - Hervé Drévillon, directeur de la recherche, Service historique de la Défense)

Colloque : "1917 : l'année trouble"

Les 10 et 11 octobre 2017

Service historique de la défense
Château de Vincennes
Avenue de Paris
94306 Vincennes

Métro : ligne 1 (station Château de Vincennes)

Accès sur inscription

________

Pour en savoir plus :

SHD : www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr


Droits : Ministère des armées