À seulement 25 ans, le second maître B. compte déjà 8 ans de Marine. «C’est ma mère qui a signé pour moi! », s’amuse-t-il. «J’étais mineur et cela lui revenait de le faire. En revanche, c’était bien mon choix. Je suis d’une famille de marins, j’ai des oncles majors ou maître principaux ».
Dans cette période de conflit, le second maître regarde avec un œil plus particulièrement attentif que d’habitude les appontages des Rafale . Sa vigilance se porte tout naturellement vers le dessous des ailes, où il a fixé quelques heures auparavant avec ses collègues l’armement que sont susceptibles de délivrer les aéronefs lors de leurs missions au-dessus de la Libye. «C’est une motivation de plus dans notre travail. Dès leur retour, on sait si quelque chose a été tiré ou pas. L’implication sur un théâtre d’opérations donne du cœur à l’ouvrage, c’est la vraie différence avec des missions programmées comme Agapanthe. On sait que les avions partent pour sauver des insurgés dans leur désir de liberté. Cela nous motive de permettre à un peuple de s’émanciper !»
Casquette rouge inamovible vissée sur la tête, le second maître et ses équipiers aiment insister sur leur esprit collectif. «Aujourd’hui, on est au top du top! Il y a énormément de travail. Depuis cinq mois, on ne fait que ça, on est au maximum de nos compétences tout le temps, même sur des armements spécifiques ». Pédagogue, il insiste également sur la formation des plus jeunes, qui viennent de rejoindre les flottilles en 2010. « Pour les jeunes, c’est une expérience supplémentaire qui s’acquiert au fil des mois».
Mais c’est le lien avec sa vraie famille qui reste le plus essentiel au quotidien pour le second maître B. Il a d’ailleurs trouvé un moyen original pour cela: «Ma famille est pendue à l’écran. En plus, ils m’ont vu sur TF1 à l’occasion d’un reportage. Ils sont forcément plus attentifs à ce qui se passe en Libye. J’en profite d’ailleurs pour faire un bisou à ma femme Laetitia et à ma fille Alihya!».
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées