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SM Florian B., armement aéronautique ("boum") à la flottille 12F (Rafale)

Mise à jour  : 20/04/2011 - Direction : SIRPA Marine

SM Florian B., armement aéronautique ("boum") à la flottille 12F (Rafale) – 28 ans, Gien (45) 

Le second-maître B. a 8 ans de Marine et différentes expériences à son actif : «j’en suis déjà à plusieurs missions Agapanthe en océan Indien avec le porte-avions, en tant que ‘pistard’ ou comme ‘boum’! », précise-t-il fièrement dans le langage imagé utilisé sur le pont d’envol du Charles de Gaulle . Des propos à traduire en langage grand public par ‘patron d’appareil’ et ‘spécialiste de l’armement des aéronefs’.

Pour lui, comme pour ses équipiers, les horaires de travail sont complexes et fonctionnent par ‘bordées’. Avec des armements d’aéronefs incessants liés à l’actualité trépidante des derniers jours, les hommes en rouge et noir (la couleur de leur tenue sur le pont d’envol) ne risquent pas de s’ennuyer. «Le travail est vraiment intense», souligne le second maître B. «Nous vivons des horaires similaires lors de chaque mission, mais en ce moment, c’est particulièrement corsé, la charge de travail est bien lourde», confie-t-il entre deux manipulations du chariot kaki spécifique, dédié au transport et à la fixation de l’armement sous les ailes des Rafale . Une trappe s’ouvre sur le pont d’envol du Charles de Gaulle . L’ascenseur qui donne directement dans les soutes à munitions vient de délivrer les conteneurs qui abritent l’armement des aéronefs. «De manière quotidienne, nous procédons à «l’avionnage» de dizaines de bombes et de missiles air-air sur les aéronefs, de jour comme de nuit». L’esprit d’équipe joue dans ces circonstances un rôle précieux: «Même si nous sommes tendus par la charge de travail et par un départ sur alerte, nous n’avons pas le temps de gamberger. Nous sommes repartis presque immédiatement après quatre mois de mission. On est rodés, tous ensemble. On s’occupe à fond du boulot et la cohésion est au rendez-vous, surtout après autant de jours de mer ensemble», ajoute le second maître.

Quant à la famille, il y pense bien entendu souvent. Surtout à son amie, restée en France et qui préfère «ne pas trop se tenir au courant», sans doute pour éviter de trop penser à la distance. «Je lui dis ce qui se passe, sans trop rentrer dans le détail», précise le second maître, conscient de la confidentialité de son métier.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées