Matelot Florian M, patron d’appareil à la 17F - 21 ans, Saint Brieuc
Sur l’avant du pont d’envol du porte-avions Charles De Gaulle , qui file 13 nœuds dans le golfe de Syrte, les Super Étendard Modernisé (SEM) et les Rafale sont « saisinés » (attachés) et de nombreux techniciens s’affairent autour d’eux.
«C’est ma deuxième mission après Agapanthe», précise Florian qui termine le plein du SEM numéro 65. Le patron d’appareil briochin vient de fournir 2000 litres de kérosène dans les réservoirs de l’avion qui sera catapulté ce soir vers la Libye. «Nos journées de travail se passent en deux temps: de sept heures à treize heures, puis de dix-neuf heures à trois heures du matin environ », précise-t-il. Quand on lui demande ce qui change par rapport à ses missions habituelles, il répond tout simplement: «C’est mon boulot, c’est le même que d’habitude, sauf que les avions ne partent pas pour exercice! On est en mer, sur un théâtre d’opérations et on entend également beaucoup parler du Charles de Gaulle dans les médias », analyse le jeune homme. Côté esprit d’équipe, le matelot précise qu’il y a «un petit truc en plus par rapport à Landivisiau » et le décrit ainsi: «le lien avec les pilotes est similaire, mais ici, il y a un but concret: protéger la population libyenne». Côté moral, «tout va bien. La Bretagne est bien représentée à bord du bateau, on est bien entouré », confie le matelot à l’attention de ses proches. «La famille apprend à gérer les absences : parents, cousins… ils s’habituent. On a la chance de pouvoir communiquer régulièrement par mail».
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées