Le mercredi 2 septembre 2020, le remorqueur portuaire côtier (RPC) Maïto des forces armées aux Antilles (FAA), a réalisé un exercice de lutte anti-pollution dans la baie de Fort-de-France. Objectif pour l’équipage : s’exercer à mettre en œuvre le matériel de récupération de nappes d’hydrocarbure échappées d’un navire.
Aux Antilles, le flux intense du transport maritime (marchandises, croisière), inter-îles ou transocéaniques, nécessite la mise en œuvre de mécanismes de réaction en cas de sinistre. La marine nationale est chargée de la lutte en mer contre les pollutions maritimes dans le cadre de l’organisation de réponse de sécurité civile en mer (ORSEC maritime) placée sous la direction du délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer (DDG AEM), Monsieur Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique, assisté du commandant de la zone maritime des Antilles, le vice-amiral d’escadre Jean Hausermann, qui assure la coordination des moyens.
Pour ce faire, la base navale de Fort-de-France dispose de plusieurs matériels pour contenir et récupérer une nappe d’hydrocarbure dans de multiples environnements (haute mer, à proximité des côtes, lagons, mangroves) en lien avec le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Antilles-Guyane (CROSS AG).
Les matériels de lutte sont projetables et mis en œuvre par deux bâtiments stationnés aux Antilles : le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Dumont d’Urville et le Maïto. Le centre opérations des FAA (CENTPOS) assure la conduite de ces opérations de secours en mer, sous la direction du DDG AEM.
La combinaison des moyens permet de lutter efficacement contre un sinistre de faible ampleur. En cas de sinistre majeur, le centre d’expertise pratique de lutte anti-pollution (CEPPOL), organisme de la Marine nationale basé à Brest, participe au renfort par l’envoi d’experts et de matériel complémentaire. Au besoin, les FAA peuvent également engager les moyens d’intervention de la société « Oil Spill Response Limited » (Miami) ou solliciter la coopération régionale via l’agence régionale de coopération contre les pollutions maritimes (REMPEITC, Curaçao).
Régulièrement, l’ensemble de la chaîne d’alerte pour les pollutions en mer s’entraine à la mise en œuvre du matériel. Lors de l’exercice du 2 septembre, l’équipage Maïto et l’équipe de gestion d’incident du centre opérationnel des FAA ont mis en œuvre toutes les actions qu’ils devraient mener en cas de pollution réelle :
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées