Le 4 mars 2021, la frégate anti-aérienne Jean Bart a franchi les passes de la rade de Toulon pour son dernier retour de mission. Le bâtiment, construit sur la base d’une frégate de type F70 mais dédié à la lutte anti-aérienne, avait quitté son port-base le 16 octobre 2020 pour une mission de plus de 4 mois dans la zone maritime de l’océan Indien.
Plutôt habituée des escortes de porte-avions, la frégate avait depuis plusieurs années démontré sa polyvalence dans des missions autonomes. Grâce à ses capteurs 3D performants et remis à niveau depuis l’installation en 2012 du radar de veille air SMART-S (équipant également le porte-avions Charles de Gaulle), le Jean Bart était capable de suivre précisément les activités aériennes, surface et sous-marines d’une région donnée.
Au cours du dernier déploiement, le bâtiment a assuré une présence française en Méditerranée orientale objet de nombreuses convoitises géopolitiques, avant d’être intégré durant trois mois à l’opération Agenor de sécurisation du détroit d’Ormuz. Alors qu’il débutait son retour vers Toulon, l’équipage du Jean Bart et son Panther ont procédé à la saisie et la destruction de 3 tonnes de produits stupéfiants en mer d’Arabie, dans le cadre de la Combined task force (CTF) 150.
Huitième bâtiment de la Marine nationale à porter le nom de Jean Bart, il rappelle le fort attachement à ce corsaire héroïque qui œuvra pour la France à la fin du 17ème siècle, mais aussi à la ville de Dunkerque, marraine du Jean Bart contemporain. Aujourd’hui, il symbolise une frégate de premier rang ayant parcouru près d’un million de nautiques (1 852 000 km) et accueilli des équipages fiers de servir à son bord durant ses 30 années de service actif. Cette frégate était capable d’agir dans de nombreux domaines de lutte.
Le Jean Bart, comme son prédécesseur le Cassard, sont destinés à être remplacés par les deux dernières frégates multi-missions à capacités renforcées en défense aérienne, l’Alsace et la Lorraine. La première FREMM DA a débuté ses essais en octobre et sera livrée à la Marine nationale au mois d’avril, tandis que la seconde a été mise à l’eau le 13 novembre dernier. Toutes les deux seront basées à Toulon. Navires furtifs de nouvelle génération, polyvalents, endurants et souples d’emploi, doté d’automatismes poussés et d’un équipage à effectif optimisé, les frégates multi-missions (FREMM) font partie des frégates de 1er rang de la Marine nationale.
A l’horizon 2030, la Marine disposera ainsi de 15 frégates de premier rang : 8 FREMM, 2 frégates de défense aérienne (FDA) et 5 futures frégates de défense et d’intervention (FDI), en accord avec ce que prévoit la LPM.
Sources : Marine nationale
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