Course contre la montre en Manche pour porter assistance à un cargo

20 minutes après la collision, le cargo se retourne et flotte coque retournée à 50 nautiques dans le  nord-est de Cherbourg, au nord de la Baie de Seine. Les sept membres d’équipage du cargo sont parvenus à évacuer leur navire par radeaux de survie avant d’être récupérés par le navire de pêche.

Rapidement, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Jobourg engage l’hélicoptère Caïman Marine avec à son bord une équipe du centre médical des armées de Querqueville pour procéder à l’évacuation et la prise en charge des membres d’équipage, hélitreuillés depuis le navire de pêche. Deux personnes parmi l’équipage sont transférées à l’hôpital de Cherbourg pour hypothermie.

Le Centre des opérations maritimes (COM) fait simultanément appareiller le Remorqueur d’intervention et d’assistance (RIAS) Abeille Liberté et le patrouilleur côtier de la gendarmerie Aramis pour procéder au suivi de la coque et des quatre panneaux de cale qui flottent à proximité. Le Britannica Hav se trouvant à proximité de la voie maritime de navigation, il est rapidement décidé de procéder à leurs marquages avec des balises GPS et lumineuses pour assurer un suivi en temps réel.

Le 21 mars au matin, plusieurs solutions sont recherchées pour traiter la coque et les panneaux qui présentent un danger  pour la navigation et l’environnement, d’autant plus que la situation météorologique se dégrade. L’Abeille Liberté met au point une procédure de remorquage atypique. La remorque est passée à l’avant du navire dans le tunnel du propulseur d’étrave. Vers 12h30, le remorquage débute, l’Abeille Liberté est escortée par le bâtiment de soutien et  d’assistance à la dépollution (BSAD) Argonaute.

Parallèlement, le préfet maritime, en concertation avec les autorités terrestres, décide d’acheminer le cargo vers le port du Havre qui servira de port refuge. Des incertitudes demeurent concernant le tirant d’eau de la coque et sa capacité à entrer dans le port du Havre. Le Préfet maritime demande l’expertise du groupe des plongeurs démineurs de Cherbourg.

Le 22 mars, au lever du soleil, une plongée est réalisée sur la coque. La partie passerelle et le mat sont quasiment intacts, le tirant d’eau est donc de 16 mètres ! Le Britannica Hav doit ainsi être remorqué dans le port du Havre au moment de la pleine mer pour que son entrée soit la plus facile possible.  

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Le Britannica Hav remorqué par l’Abeille Liberté accoste quai Osaka le 22 mars à 15h. A peine accosté, les plongeurs-démineurs de la Marine nationale plongent sur l’épave afin d’araser l’ensemble des mâts et antennes de la passerelle.

A 17h15, l’opération est terminée. Le navire est à quai, mats et antennes retirés, la suite des opérations, à terre, peut commencer.