Première intervention chirurgicale à bord du BPC Dixmude

Le canal de Suez est embouqué. À bord de la frégate anti-sous-marine (FASM) Georges Leygues, le médecin reçoit un des marins du bord en consultation et demande au médecin major du Dixmude un avis chirurgical. Ce dernier se rend alors à bord de la frégate par embarcation rapide pour examiner le patient. Il faut l’opérer sans tarder. Le patient, déjà prévenu par son médecin de cette possibilité, a préparé ses affaires pour un transfert. Le soir même, il rejoint, par embarcation, sa chambre au sein de l’hôpital du Dixmude. Tout en respectant la stricte confidentialité médicale, le commandant est informé qu’une opération chirurgicale va avoir lieu. Le patient est installé puis préparé à l’intervention. Une route stable, sans roulis ni tangage, est souhaitable.

Après une douche au savon antiseptique et l’administration d’un décontractant, le patient s’endort paisiblement. Dès que l’anesthésie générale est effective, le chirurgien et son aide opératoire s’habillent, la panseuse prépare le matériel, tout est prêt. La passerelle et le commandant sont informés. La route est stable, l’intervention peut démarrer. Une heure plus tard, tout s’est passé comme prévu. Le patient restera à bord quelques jours et retrouvera le Georges Leygues lors de l’escale à Djibouti.

Le bloc est nettoyé, aseptisé et reconditionné, les instruments sont lavés et stérilisés, tout ce qui doit être éliminé est stérilisé avec des appareils spécifiques et incinéré dans l’incinérateur du bord.

Les BPC ont des capacités hospitalières qui leur permettent de prendre en charge tant l’équipage que les troupes qu’ils embarquent ou celles qu’ils soutiennent.

Cette intervention chirurgicale imprévue, indispensable pour le patient, réalisée avec les mêmes standards chirurgicaux que dans un hôpital à terre, a permis d’éprouver les installations hospitalières du bord, parfaitement opérationnelles, avant que le BPC Dixmude soit incorporé à l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante. Ce rôle chirurgical est assuré pour l’ensemble de la force en cas de nécessité.