Recherche et sauvetage, surveillance des pêches, actions de coopération et formation par des détachements d’instruction opérationnelle (DIO) : les missions du Falcon 50 Marine mis à disposition des éléments français au Sénégal (EFS) par l’amiral commandant la zone maritime Atlantique et par l’amiral commandant la force de l’aéronautique navale sont nombreuses. Cet avion de surveillance maritime est opéré par la flottille 24F, positionnée sur la base d’aéronautique navale (BAN) de Lann-Bihoué (Morbihan).
Composé de 5 membres d’équipage volants et de 2 techniciens, le détachement aéro (det aéro) assure l’alerte SAR (Search and Rescue) de la SRR (Search and Rescue Region) à Dakar. Depuis 1966, date de la signature du protocole franco-sénégalais de mise à disposition d’un aéronef spécialisé SAR, les marins du ciel y ont assuré une présence constante.
Au regard de l’évolution géopolitique de la zone, le « det aéro » est régulièrement déployé dans les pays de l’Afrique de l’Ouest pour y effectuer des DIO ou exercices, traduisant ainsi une application concrète du concept des documents conjoints de coopération opérationnelle (DCCO).
Déploiement en Côte d’Ivoire
C’est dans ce cadre que le Falcon 50M s’est mis en place sur l’aéroport d’Abidjan du 20 au 22 octobre 2016. L’équipage a pu s’enrichir de la connaissance de cette nouvelle zone de déploiement. Capacité rare en Afrique de l’Ouest, le Falcon 50M a pu montrer sa pertinence dans la maîtrise et la connaissance des zones maritimes, éléments indispensables à la pérennisation d’une politique de police des pêches.
En coopération avec le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, le Royal Fleet Auxiliary Gold Rover (bâtiment de ravitaillement en mer) et le patrouilleur sénégalais Sekongo, le Falcon 50M a ainsi participé à une mission de surveillance des pêches dans la zone économique exclusive (ZEE) ivoirienne au profit de la République de Côte d’Ivoire (RCI). Deux navires de pêche en action ont ainsi été détectés en infraction et reportés par la liaison satellite au BPC Dixmude.
Le Falcon 50
Le Falcon 50 a été vendu partout dans le monde dans les années 80/90 en tant que jet privé. Pour les besoins opérationnels de la Marine liés la Défense maritime du territoire (DMT) et à l’Action de l’Etat en mer (AEM), huit unités ont été modifiées par le constructeur et sont devenues des Falcon 50M (M pour Marine) depuis le début des années 2000. Vif et performant, il allie ainsi la rapidité de ralliement d’une zone de travail que lui confèrent ses trois réacteurs à la possibilité de maîtriser et assurer une surveillance en profondeur des espaces maritimes nationaux et leurs approches.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère de la Défense