Au cœur de la dissuasion dès 1964, la Gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires (GSAN) est le maillon principal de la chaîne de sécurité. Chargée d'assurer le contrôle gouvernemental de l'arme nucléaire, la GSAN est composée d'unités organiques et d'unités de participation
Les missions de la GSAN
La mission principale confiée à la GSAN consiste à assurer en tout temps et en tout lieu le contrôle gouvernemental de l'arme nucléaire. Cette mission est assurée depuis 1964 par le Groupement spécial de sécurité (GSS) qui devient la GSAN en 1993 par arrêté du 21 octobre 1993 (non publié au JO). « Directement subordonnée au ministre de la défense pour emploi » et « présente sur l'ensemble de la chaîne de sécurité de la dissuasion », la GSAN assure la mission de contrôle gouvernemental définie par les articles R*1411-7 et R*1411-8 du Code de la défense.
Contrôle gouvernemental de l'engagement
La GSAN participe au contrôle gouvernemental de l'engagement des forces nucléaires qui a pour finalité de garantir à tout moment au Président de la République la capacité d'engager les forces nucléaires et de rendre impossible la mise en action des armes nucléaires sans ordre de sa part.
Contrôle gouvernemental de la conformité de l'emploi
La GSAN participe au contrôle gouvernemental de la conformité de l'emploi qui a pour finalité de garantir au Président de la République que la posture opérationnelle des forces nucléaires est conforme à ses directives.
Contrôle gouvernemental de l'intégrité des moyens
La GSAN participe au contrôle de l'intégrité des moyens de la dissuasion nucléaire, dont font partie les matières nucléaires, qui a pour finalité de garantir au Président de la République que l'ensemble de ces moyens est, en tout temps, protégé contre les actes malveillants ou hostiles et contre les atteintes au secret de la défense nationale. Ce volet inclut, pour la GSAN, les transports sensibles intéressants la dissuasion.
Placée sous les ordres d'un officier supérieur de gendarmerie, la GSAN comprend des unités organiques et des unités dites de participation.
Unités organiques
- un état-major implanté à Nanterre (92)
- une antenne spéciale de sécurité armes (ASSA) implantée à Taverny (95)
- une antenne spéciale de sécurité de transports sensibles (ASSTS) implantée à Taverny (95)
- une antenne spéciale de sécurité de l'Ile Longue (ASSILO) implantée à Crozon (29)
Unités de participation
Il s'agit d'unités de gendarmerie mobile désignées par la Direction générale de la gendarmerie nationale et qui sont rattachées pour emploi à la GSAN. Ces unités relèvent de leur commandement organique pour tout ce qui touche à la gestion des ressources humaines, administrative et le soutien.
Elles comprennent :
- des pelotons spéciaux de sécurité (PSS) implantés sur les différentes bases à vocation nucléaire.
- des escadrons de gendarmerie mobile pour assurer les missions de transports sensibles intéressant la dissuasion. Ces missions sont différentes des escortes « Tango » qui concernent le nucléaire civil.
Sources : Sirpa