Le 28 mars marque la première évacuation de patients atteints du Covid-19. Une opération effectuée par un hélicoptère NH90 Caïman du 1er Régiment d’hélicoptères de combat (1er RHC) de Phalsbourg, dans le cadre de l’opération Résilience.
L’alerte est donnée la veille, à 20h. La brigadier-chef Margaux se rend immédiatement au dépôt- essence de l’Aviation légère de l’armée de Terre (DEALAT) de Phalsbourg. Elle prépare son véhicule, un camion-citerne polyvalent tout-terrain qui peut transporter 10 000 litres de carburant. « Dès que l’épidémie s’est déclarée, raconte-t-elle, une chaîne d’alerte spécifique a été mise en place avec le 1er RHC dont le DEALAT assure le soutien pétrolier. Tout a été anticipé, nous étions bien préparés. »
Afin que l’appareil ait suffisamment de carburant pour transférer les malades jusqu’à l’hôpital d’Essen en Allemagne, un point d’avitaillement avancé est mis en place par le DEALAT sur le parking du Parc des expositions de Metz.
Conductrice avitailleuse du Service des essences des armées (SEA), affectée au DEALAT depuis 2014, la brigadier-chef arrive sur place le 28 mars au matin, avec son binôme. « Trois hélicoptères du 1er RHC sont mobilisés ce jour-là. L’un d’eux sera avitaillé deux fois dans la journée et c’est le pilote qui s’occupera de faire le plein. En temps normal, c’est un 4e membre de l’équipage, dont la place est en
soute, qui réalise la manœuvre avec nous. » Des avitaillements réalisés selon la technique du « moteur tournant - rotor tournant », un mode d’action rapide utilisé par les personnels du SEA au profit des forces spéciales en opérations extérieures.
Du 28 mars au 6 avril, le DEALAT de Phalsbourg a réalisé 22 missions de soutien pétrolier aéronautique. Aujourd’hui, il reste en alerte. La brigadier-chef Margaux se tient prête à reprendre la route pour poursuivre cette opération « pas comme les autres ». « En opérations extérieures, nous sommes au contact de l’ennemi. Être au contact direct de la population, ce n’est pas quelque chose que nous faisons souvent. C’est gratifiant ! Sur cette opération, les procédures - de protection notamment - sont totalement différentes, ce ne sont pas nos gilets pare-balles ici qui vont nous protéger ! Nous avons reçu le nécessaire pour nous protéger et n’avons jamais été en contact avec les équipages ou les patients. Cette opération, c’est une autre façon de protéger la population. On a pu aider à ce que des vies soient sauvées, c’est le plus important. »
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