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EXOTIC 2014 les SIC à l’épreuve opérationnelle

Mise à jour  : 23/12/2014

En octobre 2014 et pour la 3ièmeannée consécutive, près de 130 spécialistes des systèmes d’information et de communication, militaires et civils, se sont retrouvés en région parisienne, pour participer à l’exercice opérationnel des technologies de l’information et des communications, EXOTIC, piloté par la DIRISI.

EXOTIC est né en 2012 du besoin d’étudier les difficultés techniques rencontrées par les systèmes d’informations déployés sur des élongations satellites durant l’opération Harmattan. Mandaté par l’EMA, la Dirisi conduit annuellement cet exercice en s’appuyant sur la compétence de ses techniciens, de ceux des armées et de la Direction générale de l’armement. Ainsi, à partir du 29 septembre et pendant cinq semaines, jusqu’à 130 spécialistes se sont retrouvés au Centre de commandement Millé à Houilles.

Ce dispositif était complété pour la marine par la participation du Bâtiment de projection et de commandement Dixmude de la Frégate de défense anti-aérienne Forbin et du chasseur de mines tripartites Eridan.

Cet exercice, dédié au SIC, a permis d’identifier et de dégager des pistes d’améliorations, dont certaines seront directement exploitables à court terme sur les opérations en cours. D’autres devront être confirmées ultérieurement suite à des analyses approfondies.

Les techniciens ont pu éprouver leurs savoir-faire grâce au déploiement d’un environnement technique réel mais sans en subir les contraintes opérationnelles. Ainsi le tempo n’était dicté que par la planification des tests ou par la résolution de problèmes SIC survenus pendant les tests. Un des grands avantages de ce type de déploiement est le regroupement de l’ensemble des systèmes de communication sur un même lieu permettant d’intervenir instantanément, en tout point du réseau, alors que dans la réalité deux stations SATCOM peuvent être séparés par plusieurs milliers de kilomètres. La proximité de l’ensemble des systèmes et réseaux facilite le dialogue, les échanges d’idées et le partage d’expériences entre les différents spécialistes.

La phase de planification de l’exercice avait débuté dès novembre 2013 avec la définition des thèmes de l’exercice par l’Etat-major des armées et la Dirisi. Pendant près d’un an, un intense travail de préparation a été nécessaire, pour prévoir et anticiper aussi bien sur le plan technique (la conception de l’architecture déployée, la préparation et la planification des tests à réaliser...) que pour le soutien (énergie, protection des infrastructures déployées…).

L’architecture a été déployée conformément aux retours d’expérience des opérations Harmattan, Serval et des éditions précédentes d’EXOTIC. Elle correspond au cas le plus défavorable d’une entrée sur un théâtre d’opération ne disposant d’aucune autre solution de raccordement que le satellite militaire. Elle est basée sur un déploiement identique à un cas réel réunissant les trois échelons de commandement : stratégique opératif et tactique. Pour 2014, L’EMA avait donné plusieurs objectifs à la Dirisi. D’abord de déployer une architecture SIC conforme au besoin de commandement de l’échelon national d’urgence (ENU) en déployant et exploitant le nouveau réseau de conduite des opérations, le FrOpS. Ensuite de s’appuyer sur le retour d’expérience de l’opération Serval, en particulier dans l’optimisation des flux de type vidéo temps réel (FMV), grâce à la diffusion multicast sur le réseau de diffusion du satellite SYRACUSE. Puis de valider le travail en « ambiance durcie » c’est-à-dire en situation de brouillage du satellite. Cela a permis aux équipes du centre national de mise en œuvre des moyens satellitaires de la DIRISI et aux équipages des stations SATCOM des armées de s’entraîner à la détection et à la mise en œuvre du plan de crise tactique dans des conditions de brouillage réelles, ce qui n’avait encore jamais été fait.

Dans la lignée des exercices EXOTIC précédents, les résultats obtenus offrent de réelles perspectives d’optimisation des architectures SIC en opérations extérieures, du fonctionnement des réseaux, des applications métiers et des services. Mais le travail est encore loin d’être terminé car il reste encore à exploiter et à synthétiser l’ensemble des informations recueillies pour offrir aux opérationnels la meilleure qualité de service possible, mais aussi émettre, vers les équipes de programmes, des recommandations qui seront prises en compte sur les programmes actuels ou futurs.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense